mercredi 25 novembre 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire (de la férie)
Saint(s) du jour : Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre (4ème s.), Saint Pierre d'Alexandrie, évêque (+ 311)
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Saint Grégoire le Grand : « C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »
Livre de Daniel 5,1-6.13-14.16-17.23-28.
Le roi Balthazar donna un festin magnifique pour les grands du royaume au nombre de mille, et il se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, il fit apporter les vases d'or et d'argent que son père Nabucodonosor avait enlevés au temple de Jérusalem ; il voulait y boire, avec ses grands, ses épouses et ses concubines. On apporta donc les vases d'or enlevés au temple de Jérusalem, et le roi, ses grands, ses épouses et ses concubines s'en servirent pour boire. Après avoir bu, ils entonnèrent la louange de leurs dieux d'or et d'argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Soudain on vit apparaître, à la lumière du candélabre, les doigts d'une main d'homme qui se mirent à écrire sur la paroi de la salle du banquet royal. Lorsque le roi vit cette main qui écrivait, il changea de couleur, son esprit se troubla, il fut pris de tremblement, et ses genoux s'entrechoquèrent. On fit venir Daniel devant le roi, et le roi lui dit : « Es-tu bien Daniel, l'un des déportés amenés de Juda par le roi mon père ? J'ai entendu dire qu'un esprit des dieux réside en toi, et qu'on trouve chez toi une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires. J'ai entendu dire aussi que tu es capable d'interpréter ce qui arrive et de déchiffrer les énigmes. Si tu es capable de lire cette inscription et de me l'interpréter, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d'or, et tu seras le troisième personnage du royaume. » Daniel répondit au roi : « Garde tes cadeaux, et offre à d'autres tes présents ! Moi, je lirai au roi l'inscription et je la lui interpréterai. Tu t'es élevé contre le Seigneur du ciel ; tu t'es fait apporter les vases de son Temple, et vous y avez bu du vin, toi, tes grands, tes épouses et tes concubines ; vous avez entonné la louange de vos dieux d'or et d'argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre, ces dieux qui ne voient pas, qui n'entendent pas, qui ne savent rien. Mais tu n'as pas rendu gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et toute ta destinée. C'est pourquoi il a envoyé cette main et fait tracer cette inscription. En voici le texte : Mené, Mené, Téqel, Ou-Pharsine. Et voici l'interprétation de ces mots : Mené (c'est-à-dire : compté) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin ; Téqel (c'est-à-dire : pesé) : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger ; Ou-Pharsine (c'est-à-dire : partagé) : ton royaume a été partagé et donné aux Mèdes et aux Perses. »
Dn 3,62.63.64.65.66.67.
Vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur !
Et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur !
Vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !
Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur !
Et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur !
Et vous, la froidure et l'ardeur, bénissez le Seigneur !
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,12-19.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Commentaire moral du livre de Job, 10, 47-48 ; PL 75, 946 (trad. bréviaire)
« Celui qui, comme moi, est tourné en dérision par ses amis invoquera Dieu, qui l'exaucera. » (Jb 12,4 Vulg)... Il arrive que l'âme persévère dans le bien, et pourtant subisse la dérision des hommes. Elle agit de manière admirable, et elle reçoit des injures. Alors celui que les louanges auraient pu attirer au dehors, repoussé par les affronts, rentre en lui-même. Et il s'affermit en Dieu d'autant plus solidement qu'il ne trouve à l'extérieur rien où il puisse se reposer. Il met toute son espérance dans son Créateur et, au milieu des moqueries outrageantes, il n'implore plus que le témoin intérieur. L'âme de l'homme affligé s'approche de Dieu d'autant plus qu'il est délaissé par la faveur des hommes. Il se répand aussitôt en prière, et sous l'oppression venue du dehors, il se purifie pour saisir les réalités intérieures. C'est pourquoi ce texte dit avec raison : « Celui qui, comme moi, est tourné en dérision par ses amis invoquera Dieu, qui l'exaucera... » Lorsque ces malheureux trouvent des armes dans la prière, ils rejoignent intérieurement la bonté divine : celle-ci les exauce parce que, extérieurement, ils sont privés de la louange des hommes...
« On tourne en dérision la simplicité du juste. » (Jb 12,4) La sagesse de ce monde consiste à dissimuler le coeur sous des artifices, à voiler la pensée par des paroles, à montrer comme vrai ce qui est faux, à prouver la fausseté de ce qui est vrai. Au contraire, la sagesse des justes consiste à ne rien inventer pour se faire valoir, à livrer sa pensée dans ses paroles, à aimer la vérité comme elle est, à fuir la fausseté, à faire le bien gratuitement, à préférer supporter le mal plutôt que de le faire, à ne jamais chercher à se venger d'une offense, à considérer comme un bénéfice l'insulte qu'on reçoit pour la vérité. Mais c'est précisément cette simplicité des justes qui est tournée en dérision, car les sages de ce monde croient que la pureté est une sottise. Tout ce qui se fait avec intégrité, ils le considèrent évidemment comme absurde ; tout ce que la Vérité approuve dans la conduite des hommes apparaît une sottise à la soi-disant sagesse de ce monde.