jeudi 15 janvier 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Rémi (+ 533), Saint Paul (+ 342)
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Récit de trois compagnons de S. François d'Assise : Saint François guéri de ses peurs par un lépreux
Lettre aux Hébreux 3,7-14.
C'est pourquoi, comme le dit le Saint-Esprit dans un psaume : Aujourd'hui, si vous entendez la voix du Seigneur, n'endurcissez pas votre coeur comme au temps de la révolte, au jour où, dans le désert, vos pères m'ont mis à l'épreuve et défié. Alors, pendant quarante ans, ils m'ont vu à l'oeuvre ; c'est ainsi que je me suis emporté contre cette génération-là, et j'ai dit : “ Leur coeur s'égare toujours ”, ces gens-là n'ont pas trouvé mes chemins. Alors, dans ma colère, je l'ai juré : On verra bien s'ils entreront dans mon repos ! Frères, veillez à ce que personne d'entre vous n'ait un coeur perverti par l'incrédulité au point d'abandonner le Dieu vivant. Au contraire, aussi longtemps que dure l'“ aujourd'hui ” de ce psaume, encouragez-vous les uns les autres jour après jour, pour que personne parmi vous ne s'endurcisse en se laissant tromper par le péché. Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, mais à condition de maintenir fermement, jusqu'à la fin, notre engagement premier, alors qu'il est dit :
Psaume 95(94),6-7.8-9.10-11.
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau guidé par sa main. Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre coeur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m'ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit.
« Quarante ans leur génération m'a déçu, et j'ai dit : Ce peuple a le coeur égaré, il n'a pas connu mes chemins.
Dans ma colère, j'en ai fait le serment : Jamais ils n'entreront dans mon repos. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Récit de trois compagnons de S. François d'Assise (vers 1244)
§ 11 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 813s)
Un jour, alors que [le jeune] François montait à cheval près d'Assise, un lépreux vint à sa rencontre. D'habitude il avait une grande horreur des lépreux, c'est pourquoi il se fit violence, descendit de cheval et lui donna une pièce d'argent en lui baisant la main. Ayant reçu du lépreux un baiser de paix, il remonta à cheval et poursuivit son chemin. A partir de ce moment, il commença à se dépasser de plus en plus, jusqu'à parvenir à une parfaite victoire sur soi-même par la grâce de Dieu.
Quelques jours plus tard, s'étant muni de beaucoup de monnaie, il se dirigea vers l'hospice des lépreux et, les ayant tous réunis, il donna une aumône à chacun, en lui baisant la main. A son retour, il est exact que ce qui auparavant lui paraissait amer -- c'est-à-dire, voir ou toucher les lépreux -- s'était transformé en douceur. Voir des lépreux, comme il lui arriva de le dire, lui était à ce point pénible que non seulement il refusait de les voir mais même de s'approcher de leur habitation ; s'il lui arrivait parfois de les voir ou de passer près de leur léproserie..., il détournait le visage et se bouchait le nez. Mais la grâce de Dieu le rendit à ce point familier des lépreux que, comme il l'atteste dans son testament, il séjournait parmi eux et les servait humblement. La visite aux lépreux l'avait transformé.