lundi 21 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 7e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Pierre Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Eglise (1007-1072), St
Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)
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Bienheureux Charles de
Foucauld :
«
Tout est possible à celui qui croit »
Livre de
l'Ecclésiastique 1,1-10.
Toute sagesse vient du Seigneur, et demeure auprès de lui pour toujours.
Le sable des mers, les gouttes de la pluie, et les jours de l'éternité, qui
pourra en faire le compte ?
La hauteur du ciel, l'étendue de la terre, la profondeur de l'abîme, qui
pourra les évaluer ?
Avant toute chose fut créée la sagesse ; et depuis toujours, la
profondeur de l'intelligence.
La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation ? et ses subtilités,
qui en a eu la connaissance ?
Il n'y a qu'un seul être sage et très redoutable, celui qui siège sur son
trône.
C'est le Seigneur, lui qui a créé la sagesse ; il l'a vue et mesurée, et
il l'a répandue sur toutes ses œuvres,
parmi tous les vivants, dans la diversité de ses dons. Mais ceux qui aiment
Dieu en ont été comblés.
Psaume
93,1.2.5.
Le Seigneur est roi ; il s'est vêtu de magnificence, le Seigneur a revêtu
sa force. Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l'origine ton trône tient bon, depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables : la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29.
Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une
grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens
accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon
fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant
écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples
d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je
rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment
l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui
arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr.
Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour
nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout
est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au
secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit
mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de
cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant
devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il
est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils
l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous
n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là,
sauf la prière.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Évangile au sujet des principales vertus (in Œuvres
spirituelles, Seuil 1958, p. 161)
« Si vous aviez de la foi gros comme un grain de sénevé..., rien ne vous
serait impossible » (Mt 17,20). Nous pouvons tout par la prière : si nous ne
recevons pas, c'est que nous avons manqué de foi, ou que nous avons trop peu
prié, ou qu'il serait mauvais pour nous que notre demande nous soit accordée,
ou que Dieu nous donne quelque chose de meilleur que ce que nous demandons.
Mais jamais nous ne recevons pas ce que nous demandons parce que la chose est
trop difficile à obtenir : « Rien ne nous est impossible ».
N'hésitons pas à demander à Dieu les choses même les plus difficiles,
telles que la conversion de grands pécheurs, de peuples entiers. Demandons-les
lui, même d'autant plus qu'elles sont plus difficiles, avec la foi que Dieu
nous aime passionnément et que plus un don est grand plus celui qui aime
passionnément aime à le faire ; mais demandons avec foi, avec insistance,
constance, avec amour, avec bonne volonté. Et soyons sûrs que si nous
demandons ainsi et avec assez de constance, nous serons exaucés, en recevant
la grâce demandée ou une meilleure. Demandons donc hardiment à notre Seigneur
les choses les plus impossibles à obtenir, quand elles sont pour sa gloire, et
soyons sûrs que son Cœur nous les accordera d'autant plus qu'elles semblent
humainement plus impossibles : car donner l'impossible à ce qu'il aime est
doux à son Cœur, et combien ne nous aime-t-il pas ?