mardi 01 mars 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Aubin d'Angers, évêque (+ 550)
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Thomas de Celano :
Tout
quitter pour le suivre
Livre de
l'Ecclésiastique 35,1-12.
C'est présenter de multiples offrandes que d'observer la Loi ; c'est offrir un
sacrifice de communion que de s'attacher aux commandements.
C'est apporter une offrande de fleur de farine que de se montrer
reconnaissant ; c'est présenter un sacrifice de louange que de faire
l'aumône.
On obtient la bienveillance du Seigneur en se détournant du mal ; on
offre un sacrifice d'expiation en se détournant de l'injustice.
Ne te montre pas les mains vides en présence du Seigneur. Accomplis tout cela
parce que tel est son commandement.
L'offrande de l'homme juste est comme la graisse des sacrifices sur l'autel,
son agréable odeur s'élève devant le Très-Haut.
Le sacrifice de l'homme juste est agréé par Dieu ; la partie de
l'offrande brûlée en mémorial ne sera pas oubliée.
Rends gloire au Seigneur sans être regardant : ne réduis pas les prémices du
travail de tes mains.
Chaque fois que tu fais un don, montre un visage joyeux ; consacre de bon
cœur à Dieu le dixième de ce que tu gagnes.
Donne au Très-Haut selon ce qu'il te donne, sans être regardant, selon tes
ressources.
Car le Seigneur est celui qui paye de retour ; il te payera de retour
sept fois plus que tu n'auras donné.
N'essaye pas de l'influencer par des présents, il ne les acceptera pas ;
ne mets pas ta confiance dans un sacrifice injuste.
Car le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes.
Psaume 50(49),5-6.7-8.14.23.
« Assemblez, devant moi, mes fidèles, eux qui scellent d'un sacrifice
mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice : oui, le juge c'est Dieu !
« Écoute, mon peuple, je parle ; Israël, je te prends à témoin. Moi,
Dieu, je suis ton Dieu !
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont
toujours devant moi.
« Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce, accomplis tes vœux envers
le Très-Haut.
« Qui offre le sacrifice d'action de grâce, celui-là me rend
gloire : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de
Dieu. »
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,28-31.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te
suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura
quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs,
une mère, un père, des enfants ou une terre,
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères,
sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à
venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les
premiers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de St François et de Ste Claire
Vie de sainte Claire, §25-28 (trad. Vorreux, Documents, Éds. Franciscaines
1983, p. 615 rev.)
Depuis quarante ans déjà Claire, selon la comparaison employée par saint
Paul (1Co 9,24), menait la course dans le stade de la très grande pauvreté.
Elle approchait du but de sa vocation céleste et de la récompense promise au
vainqueur... La divine Providence se hâtait d'accomplir ce qu'elle avait prévu
pour Claire : le Christ veut introduire dans son palais royal la petite pauvre
au terme de son pèlerinage. Quant à elle, elle aspirait de tout l'élan de son
désir...à contempler, régnant là-haut dans sa gloire, le Christ qu'elle avait
imité sur terre dans sa pauvreté...
Toutes ses filles étaient réunies autour du lit de leur mère...
S'adressant alors à elle-même, Claire dit à son âme : « Pars en toute
sécurité, car tu as bon guide pour la route. Pars, car celui qui t'a créée t'a
aussi sanctifiée ; il t'a toujours gardée et aimée d'un tendre amour, comme
une mère aime son enfant. Sois béni, Seigneur, toi qui m'as créée ! » Une sœur
lui demanda à qui elle s'adressait. Claire répondit : « A mon âme bénie ». Son
guide pour la route n'était pas loin. En effet, se tournant vers l'une de ses
filles, elle dit : « Vois-tu le Roi de gloire que j'aperçois ? »...
Bénie soit sa sortie de cette vallée de misère, sortie qui fut pour elle
l'entrée dans la vie bienheureuse ! En récompense de ses jeûnes d'ici-bas,
elle connaît maintenant la joie qui règne à la table des saints ; en échange
des guenilles et des cendres, elle est entrée en possession de la béatitude du
Royaume des cieux où elle est revêtue de la robe de gloire éternelle.