mercredi 18 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 20e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St.
Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952), Les
martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)
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Saint Cyrille de Jérusalem
:
L'homme
de la onzième heure
Livre d'Ezéchiel
34,1-11.
La parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d'homme, parle en prophète contre les bergers d'Israël, parle en
prophète pour leur dire ceci : Parole du Seigneur Dieu : Malheur aux bergers
d'Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N'est-ce pas pour les brebis
qu'ils sont bergers ?
Au contraire ! vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur
laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n'êtes pas bergers pour le
troupeau.
Vous n'avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était
faible, pansé celle qui était blessée. Vous n'avez pas ramené la brebis
égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec
violence et dureté.
Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les
bêtes sauvages.
Mon troupeau erre de tous côtés, sur les montagnes et sur les hautes
collines ; mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne va
les chercher, personne ne s'en occupe.
C'est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur Dieu, puisque mon troupeau
est mis au pillage et devient la proie des bêtes sauvages, faute de berger,
parce que mes bergers ne s'occupent pas de mon troupeau, parce qu'ils sont
bergers pour eux-mêmes au lieu de l'être pour mon troupeau,
eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Ainsi parle le Seigneur Dieu : J'interviens contre les bergers. Je leur
reprendrai mon troupeau, je les empêcherai de le conduire, et ainsi ils ne
seront plus mes bergers ; j'arracherai mes brebis de leur bouche et elles
ne seront plus leur proie. - Parole du Seigneur Dieu -
Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur
elles.
Psaume 23(22),1-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux
tranquilles
et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de
son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec
moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum
sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la
maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16.
Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable
au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers
pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la
journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans
travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui
est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit
de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur
dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien
faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur
dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les
ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir
par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun
une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils
reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui
avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais
aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à
toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu
regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de
l'Église
Catéchèse baptismale 13 (trad. Bouvet, Soleil Levant 1962, p. 285s rev.)
L'un des bandits crucifiés avec Jésus s'écriait : « Souviens-toi de moi,
Seigneur ! Maintenant, c'est vers toi que je me tourne... Je ne te dis pas mes
œuvres car elles me font trembler. Tout homme est bien disposé envers son
compagnon de route, me voici ton compagnon de route vers la mort. Souviens-toi
de moi, ton compagnon de voyage, non pas maintenant, mais quand tu vas arriver
dans ton Royaume » (Lc 23,42).
Quelle puissance t'a donc illuminé, ô bon larron ? Qui t'a donc appris à
adorer ainsi celui qui est méprisé et crucifié avec toi ? Ô lumière éternelle
qui illumines ceux qui sont dans les ténèbres (Lc 1,79) ! « Prends courage...
En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis,
puisque aujourd'hui tu as entendu ma voix et tu n'as pas endurci ton cœur (Ps
94,8). Parce qu'il a désobéi, Adam a été vite expulsé du jardin du paradis...
Pour toi qui obéis à la foi aujourd'hui, aujourd'hui tu seras sauvé. Pour
Adam, le bois avait été occasion de chute ; pour toi, le bois va te faire
entrer dans le paradis...
Ô grâce immense et inexprimable : Abraham, le fidèle par excellence,
n'était pas encore entré, et le larron entre. Paul en est frappé d'étonnement
et dit : « Là où le péché a été abondant, la grâce a été surabondante ! » (Rm
5,20). Ceux qui avaient peiné tout le jour n'étaient pas encore entrés dans le
Royaume, et lui, l'homme de la onzième heure, il est admis sans retard. Que
personne ne murmure contre le maître : « Je ne fais tort à personne ; n'ai-je
pas le pouvoir de faire ce que je veux chez moi ? » Le larron veut être
juste..., je me contente de sa foi... Moi, le pasteur, j'ai trouvé la brebis
perdue, je la prends sur mes épaules (Lc 15,5) parce qu'elle a dit : « J'ai
erré, mais souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu entreras dans ton
Royaume ».