Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 09 janvier 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Samedi du temps de Noël après l'Epiphanie


Saint(s) du jour : Bse Alix Leclerc (1576-1622),  St Julien et Ste Basilisse, martyrs (+ c. 313)

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Diadoque de Photicé : « Quant à l'ami de l'époux, il se tient là...et il en est tout joyeux »


Première lettre de saint Jean 5,14-21.

Mes biens-aimés, ce qui nous donne de l'assurance devant Dieu, c'est qu'il nous écoute quand nous faisons une demande conforme à sa volonté. Et, puisque nous savons qu'il écoute toutes nos demandes, nous savons aussi que nous possédons ce que nous lui avons demandé. Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne conduit pas à la mort, il priera, et Dieu rendra la vie au pécheur, puisque son péché ne conduit pas à la mort. Il y a un péché qui conduit à la mort, ce n'est pas pour celui-là que je dis de prier. Tout ce qui nous oppose à Dieu est péché, mais il y a des péchés qui ne conduisent pas à la mort. Nous le savons : l'homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché ; le Fils qui est né de Dieu le protège et le Mauvais ne peut pas l'atteindre. Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en Celui qui est vrai, dans son Fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle. Mes petits enfants, prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge.


Psaume 149(148),1-2.3-4.5-6.9.

Alléluia ! Chantez au Seigneur un chant nouveau, louez-le dans l'assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ; dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom, jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple, il donne aux humbles l'éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux, criant leur joie à l'heure du triomphe.
Qu'ils proclament les éloges de Dieu, tenant en main l'épée à deux tranchants.
leurs appliquer la sentence écrite, c'est la fierté de ses fidèles. Alléluia !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,22-30.

Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison. Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé. Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
La Perfection spirituelle, 12-14 ; PG 65, 1171 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 2, p. 151 rev.)

« Quant à l'ami de l'époux, il se tient là...et il en est tout joyeux »


      La gloire convient à Dieu en raison de sa grandeur, et l'abaissement convient à l'homme car il fait de lui le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous serons joyeux à l'exemple de saint Jean Baptiste et nous commencerons à répéter sans relâche : « Il faut qu'il grandisse, et que je diminue ».

      Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu –- bien qu'il s'afflige de ne pas l'aimer comme il le voudrait -– que son âme éprouve sans cesse ce désir fervent : que Dieu soit glorifié en lui, et que lui-même s'efface. Un tel homme ne sait pas ce qu'il est, même lorsqu'il reçoit des éloges, car, dans son grand désir d'abaissement, il ne pense pas à sa propre dignité. Il accomplit le culte divin..., mais dans son extrême disposition d'amour pour Dieu, il cache le souvenir de sa propre dignité dans l'abîme de son amour pour Dieu... Il enfouit l'orgueil qu'il en tirerait pour ne jamais paraître à son propre jugement qu'un serviteur inutile (Lc 17,10)... C'est ce que nous devons faire, nous aussi : fuir tout honneur et toute gloire, à cause de la richesse débordante d'amour du Seigneur qui nous a tant aimés.

      Celui qui aime Dieu dans le fond de son coeur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l'on accueille l'amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l'amour de Dieu. C'est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l'illumination de la connaissance, jusqu'à ce qu'il goûte une grande plénitude intérieure. Alors il ne se connaît plus lui-même, il est entièrement transformé par l'amour de Dieu. Un tel homme est dans cette vie sans y être. S'il continue d'habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d'amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche désormais, le coeur brûlé par le feu de l'amour, il reste attaché à Dieu d'une façon irrésistible, parce qu'il a été arraché définitivement à l'amitié envers soi-même par l'amour de Dieu.





11/01/2010
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