mercredi 15 décembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 3e
semaine de l'Avent
Saint(s) du jour : Bse
Virginie Centurione Bracelli, fondatrice (+ 1651), Ste
Ninon, vierge (4ème s.)
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Saint Hilaire :
«
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi »
Livre d'Isaïe
45,6-8.18.21-25.
Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre :
je fais la lumière et je crée les ténèbres, j'établis la paix et je crée le
malheur. C'est moi, le Seigneur, qui fais tout cela.
Que les cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la justice, que la
terre s'entrouvre et que le salut s'épanouisse, que la justice fasse éclater
en même temps tous ses bourgeons. Moi, le Seigneur, je crée tout cela.
Ainsi parle le Seigneur, le créateur des cieux, lui qui est Dieu, lui qui a
modelé la terre et l'a formée, lui qui l'a fixée ; il ne l'a pas créée
comme un désert, il l'a formée pour qu'elle soit habitée : Je suis le
Seigneur, il n'y en a pas d'autre.
Il n'y a pas d'autre Dieu que moi ; un Dieu juste et sauveur, il n'y en a
pas en dehors de moi.
Tournez-vous vers moi pour être sauvés, habitants de la terre entière. Car
c'est moi qui suis Dieu, il n'y en a pas d'autre.
Je le jure par moi-même : de ma bouche sortira le salut, cette parole ne
reviendra pas en arrière ; devant moi toute créature tombera à genoux,
par moi jurera toute langue
en disant : « Au Seigneur seul la justice et la force ! »
Vers lui viendront, couverts de honte, tous ceux qui s'étaient dressés contre
lui.
Et toute la descendance d'Israël trouvera dans le Seigneur sa justice et sa
fierté.
Psaume 85(84),9-10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix
pour son peuple et ses fidèles ; qu'ils ne reviennent jamais à leur
folie !
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre
terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 7,18-23.
Jean Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean Baptiste nous a
envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en
attendre un autre ? »
A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de possédés,
et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous
avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les
lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne
Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Saint Matthieu, 11, 3 (trad. SC 254, p. 255
rev.)
En envoyant ses disciples à Jésus, Jean s'est préoccupé de leur
ignorance, non de la sienne, car lui-même a proclamé que quelqu'un viendrait
pour la rémission des péchés. Mais pour leur faire savoir qu'il n'en avait pas
proclamé d'autre que celui-là, il a envoyé ses disciples voir ses œuvres, pour
qu'elles donnent de l'autorité à son annonce et qu'aucun autre Christ ne soit
attendu en dehors de celui auquel ses œuvres auraient rendu témoignage.
Et comme le Seigneur s'était révélé entièrement par ses actions
miraculeuses, donnant la vue aux aveugles, la marche aux boiteux, la guérison
aux lépreux, l'ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vie aux morts,
l'instruction aux pauvres, il a dit : « Heureux celui qui n'a pas été
scandalisé à mon sujet ». Est-ce que de la part du Christ il y a déjà eu
quelque acte qui ait pu scandaliser Jean ? Non assurément. Il demeurait en
effet dans sa ligne propre d'enseignement et d'action. Mais il faut étudier la
portée et le caractère spécifique de ce que dit le Seigneur : que la Bonne
Nouvelle est reçue par les pauvres. Il s'agit de ceux qui auront perdu leur
vie, qui auront pris leur croix et le suivront (Lc 14,27), qui deviendront
humbles de cœur et pour lesquels le Royaume des cieux est préparé (Mt 11,29;
25,34). Parce que l'ensemble de ces souffrances convergeait dans le Seigneur
et que sa croix allait être un scandale pour un très grand nombre, il a
déclaré heureux ceux dont la foi ne subirait aucune tentation du fait de sa
croix, de sa mort, de sa sépulture.