Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 05 août 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi de la 18e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Dédicace de la basilique Sainte Marie-Majeure

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Julien de Vézelay : « Femme, ta foi est grande »


Livre des Nombres 13,1-2.25-33.14,1.26-29.34-35.

Le Seigneur dit à Moïse : « Envoie des hommes en reconnaissance dans le pays de Canaan, que je donne aux fils d'Israël. » Au bout de quarante jours, ces envoyés revinrent de leur exploration. Ils allèrent trouver Moïse, Aaron et toute la communauté d'Israël, à Cadès, dans le désert de Parane. Ils firent leur rapport devant eux et devant toute la communauté, et ils leur montrèrent les fruits du pays. Ils firent ce récit : « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. C'est vrai qu'il ruisselle de lait et de miel, et vous voyez ses fruits. Malheureusement le peuple qui l'habite est puissant, ses villes sont fortifiées et très grandes. Les Amalécites occupent la région du Néguev ; les Hittites, les Jébusites et les Amorites occupent la montagne ; les Cananéens occupent le bord de la mer et les rives du Jourdain. » Caleb imposa silence au peuple qui entourait Moïse : « Partons à la conquête de ce pays ; nous serons vainqueurs. » Mais les autres hommes de l'expédition répliquèrent : « Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous. » Et, devant les fils d'Israël, ils se mirent à décrier le pays qu'ils avaient exploré : « Le pays que nous sommes allés reconnaître est un pays qui dévore ceux qui veulent s'y installer. Tous les hommes que nous y avons vus sont de très haute taille. Nous y avons même vu des géants. A côté d'eux, nous avions l'air de sauterelles, et c'est bien ainsi qu'ils nous voyaient. » Alors toute la communauté éleva la voix, se mit à crier ; et le peuple gémit toute la nuit. Le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : « Combien de temps cette communauté mauvaise va-t-elle récriminer contre moi ? Les récriminations des fils d'Israël contre moi, je les ai entendues. Tu leur diras : « Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, je vous traiterai selon les paroles mêmes que je vous ai entendu prononcer. Vous tous qu'on a recensés, les hommes de plus de vingt ans, vous qui avez récriminé contre moi, vos cadavres resteront dans ce désert. Vous avez exploré le pays pendant quarante jours, chaque jour vaudra une année : vous porterez donc le poids de vos fautes pendant quarante ans, et vous saurez ce que c'est que de m'avoir contre vous. Moi, le Seigneur, j'ai parlé. C'est ainsi que je traiterai cette communauté mauvaise ameutée contre moi. Dans ce désert ils périront tous : là, ils mourront. »


Psaume 106(105),6-7.13-14.21-22.23.

Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié.
En Égypte, nos pères ont méconnu tes miracles, oublié l'abondance de tes grâces et résisté au bord de la mer Rouge.
Ils s'empressent d'oublier ce qu'il a fait, sans attendre de connaître ses desseins.
Ils se livrent à leur convoitise dans le désert ; là, ils mettent Dieu à l'épreuve :
Ils oublient le Dieu qui les sauve, qui a fait des prodiges en Égypte,
des miracles au pays de Cham, des actions terrifiantes sur la mer Rouge.
Dieu a décidé de les détruire. C'est alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour empêcher que sa fureur les extermine.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,21-28.

Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. - C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julien de Vézelay (v. 1080-v. 1160), moine bénédictin
Sermon 17 (trad. SC 193, p. 373)

« Femme, ta foi est grande »


      « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens. » La femme s'empare du mot et dit : « Oui, Seigneur ! » Comme si elle disait : ...«  Moi, je ne demande qu'une petite miette de la table et de la main du maître généreux qui ' donne la nourriture à toute chair ' (Ps 135,25). Tu régales les juifs comme des fils ; c'est pourquoi, je t'en supplie, ne refuse pas une miette à ta petite chienne cananéenne ! »

      Jésus lui dit : « O femme, ta foi est grande ! » Il reproche à Pierre son peu de foi (Mt 14,31) ; il admire cette femme pour la grandeur de la sienne. Elle a vraiment une grande foi, puisqu'elle proclame que le Verbe fait chair est le fils de David, et puisque, sûre de la puissance divine, elle a confiance en son pouvoir de rendre la santé à sa fille absente, et cela, d'un seul acte de volonté.

      Toi aussi, si ta foi est grande, si elle est cette foi vivante de laquelle vit le juste (Rm 1,17), et non une foi morte à laquelle manque son âme, c'est-à-dire la charité, toi aussi non seulement tu obtiendras la guérison complète de ta fille, c'est-à-dire de ton âme, mais « tu auras pouvoir de déplacer les montagnes » (Mt 17,20).





06/08/2009
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