Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 27 novembre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire (de la férie)


Saint(s) du jour : Saint Maxime de Lérins, évêque (vers 460),  Bse Marguerite de Savoie (+ 1464)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Origène : « L'été est déjà proche »


Livre de Daniel 7,2-14.

Daniel prit la parole pour décrire sa vision : « Au cours de la nuit, je regardais. Les quatre vents du ciel soulevaient la grande mer. Quatre bêtes énormes sortirent de la mer, chacune différente des autres. La première ressemblait à un lion, et elle avait des ailes d'aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées, elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pieds, comme un homme, et un coeur d'homme lui fut donné. La deuxième bête ressemblait à un ours ; elle était à moitié debout, et elle avait trois côtes d'animal dans la gueule, entre les dents. On lui dit : 'Lève-toi, dévore beaucoup de viande ! ' Je continuais à regarder : je vis une autre bête, qui ressemblait à un léopard ; et elle avait quatre ailes d'oiseaux sur le dos ; elle avait aussi quatre têtes. La domination lui fut donnée. Puis, au cours de la nuit, je regardais encore ; je vis une quatrième bête, terrible, effrayante, extraordinairement puissante ; elle avait des dents de fer énormes ; elle dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait. Elle était différente des trois autres bêtes, et elle avait dix cornes. Comme je considérais ces cornes, il en poussa une autre, plus petite, au milieu ; trois des premières cornes furent arrachées devant celle-ci. Et cette corne avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche qui tenait des propos délirants. Je continuai à regarder : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des millions d'êtres le servaient, des centaines de millions se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l'on ouvrit des livres. Je regardais, j'entendais les propos délirants que vomissait la corne. Je regardais, et la bête fut tuée, son cadavre fut jeté au feu. Quant aux autres bêtes, la domination leur fut retirée, mais une prolongation de vie leur fut donnée, pour un temps et une période déterminés. Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d'homme ; il parvint jusqu'au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.


Dn 3,75.76.77.78.79.80.81.

Vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur !
Et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur !
Et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
Et vous, mers et rivières, bénissez le Seigneur !
Et vous, baleines et poissons, bénissez le Seigneur !
Vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur !
Vous tous, bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,29-33.

Et il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
1ère homélie sur le psaume 38 (trad. SC 411, p. 355)

« L'été est déjà proche »


      « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours pour que je sache ce qui me manque. » (Ps 38,5) Si tu me faisais connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est le nombre de mes jours, je pourrai par là-même savoir ce qui me manque. Ou peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une fin ; par exemple la fin d'une entreprise de construction, c'est de faire une maison ; la fin d'un chantier naval, de construire un bateau capable de triompher des flots de la mer et de supporter l'assaut des vents ; et la fin de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De cette fin, l'apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Vers cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c'est le prix même de l'oeuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu.

      Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme...reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu.

      Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend... C'est comme si ceux qui sont sortis d'Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise.



30/11/2009
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