mardi 20 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 3e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Ste
Agnès de Montepulciano (+ 1317)
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Saint Justin :
«
Le vrai pain venu du ciel » : au deuxième siècle, une des premières
descriptions de l'eucharistie hors du Nouveau Testament
Livre des Actes des
Apôtres 7,51-60.8,1.
Etienne, devant le grand conseil, déclarait: "Hommes à la tête dure, votre
cœur et vos oreilles ne veulent pas connaître l'Alliance: depuis toujours vous
résistez à l'Esprit Saint; vous êtes bien comme vos pères!
Y a-t-il un prophète que vos pères n'aient pas persécuté ? Ils ont même fait
mourir ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, celui-là que vous
venez de livrer et de mettre à mort.
Vous qui aviez reçu la loi communiquée par les anges, vous ne l'avez pas
observée. »
En écoutant cela, ils s'exaspéraient contre lui, et grinçaient des dents.
Mais Étienne, rempli de l'Esprit Saint, regardait vers le ciel ; il vit la
gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme
est debout à la droite de Dieu. »
Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de
grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui,
l'entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Les
témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu'on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois
mon esprit. »
Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur
compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s'endormit dans la mort.
Quant à Saul, lui aussi approuvait ce meurtre. Ce jour-là, éclata une violente
persécution contre l’Eglise de jérusalem. Tous se dispersèrent dans les
campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres.
Psaume 31(30),3-4.6.7.8.17.21.
écoute, et viens me délivrer. Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée
qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi : pour l'honneur de ton nom, tu me guides
et me conduis.
En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je hais les adorateurs de faux dieux, et moi, je suis sûr du Seigneur.
Ton amour me fait danser de joie : tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ; sauve-moi par ton amour.
Tu les caches au plus secret de ta face, loin des intrigues des hommes. Tu
leur réserves un lieu sûr, loin des langues méchantes.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 6,30-35.
Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus: \"Quel signe vas-tu
accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle oeuvre vas-tu
faire?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a
donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui
vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain
venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
»
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi
n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Justin (v. 100 -160), philosophe, martyr
Première Apologie, 67.66 ; PG 6, 427-431
Au jour qu'on appelle le jour du soleil [le dimanche], tous les
habitants des villes ou des campagnes se rassemblent en un seul lieu. On lit
les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes autant que le temps le
permet. Quand la lecture est terminée, celui qui préside prend la parole pour
attirer l'attention sur ces beaux enseignements et exhorter à les suivre.
Ensuite nous nous levons tous ensemble et nous recommandons les intentions de
prière. Puis on apporte du pain, du vin et de l'eau. Le président fait monter
de tout son coeur vers le ciel prières et actions de grâces, et le peuple
répond par l'acclamation « Amen ! », un mot hébreu qui signifie : « Ainsi
soit-il ».
Nous appelons cet aliment eucharistie, et personne
ne peut y prendre part s'il ne croit à la vérité de notre doctrine et s'il n'a
reçu le bain du baptême pour la rémission des péchés et la régénération. Car
nous ne prenons pas cette nourriture comme un pain ordinaire ou une boisson
commune. De même que, par la Parole de Dieu, Jésus Christ notre Sauveur s'est
incarné en prenant chair et sang pour notre salut, ainsi l'aliment consacré
par la parole même de sa prière et destiné à nourrir notre chair et notre sang
pour nous transformer, cet aliment est la chair et le sang de Jésus incarné :
telle est notre doctrine. Les apôtres, dans les mémoires qu'ils nous ont
laissées et qu'on nomme évangiles, nous ont transmis ainsi la recommandation
que Jésus leur avait faite : Il prit du pain, il rendit grâce et dit : «
Faites ceci en mémoire de moi ; ceci est mon corps ». Il prit de même la
coupe, il rendit grâce et dit : « Ceci est mon sang ». Et il les leur donna à
eux seuls (Mt 26,26s;1Co 11,23s)... C'est le jour du soleil que nous nous
réunissons tous, parce que c'est le premier jour, celui où Dieu a dégagé la
matière des ténèbres pour faire le monde, et c'est le jour où Jésus Christ
notre Sauveur est ressuscité des morts.