mardi 07 décembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 2e
semaine de l'Avent
Saint(s) du jour : St
Ambroise de Milan, évêque et docteur de l'Église († 397) -
Mémoire, Sts
Sabin, Exupérance, Marcel, Vénustien et comp., martyrs († 303)
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Saint Bernard :
« Votre
Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de des petits soit perdu »
Livre d'Isaïe
40,1-11.
Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son
crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition
pour toutes ses fautes.
Une voix proclame : « Préparez à travers le désert le chemin du
Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les
passages tortueux deviendront droits, et les escarpements seront changés en
plaine.
Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la
bouche du Seigneur a parlé. »
Une voix dit : « Proclame ! » et je dis : « Que
dois-je proclamer ? - Toute créature est comme l'herbe, toute sa grâce
est comme la fleur des champs :
l'herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe le souffle du Seigneur. En
effet, le peuple est comme l'herbe.
L'herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure
pour toujours. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève
la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la
voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre
Dieu. »
Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est
victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les
agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent
leurs petits.
Psaume 96(95),1-2.3.10.11-12.13.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom ! De jour en jour, proclamez son
salut,
racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses
merveilles !
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Le
monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture.
Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de
joie
devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. Il
jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,12-14.
Jésus disait à ses disciples : " Que pensez-vous de ceci? Si un homme possède
cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la
brebis égarée?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit
pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit
perdu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 1 pour l'Avent, 7-8 (trad. Orval)
« Voici que le nom du Seigneur vient de loin » dit le prophète
(Is 30,27). Qui pourrait en douter ? Il fallait à l'origine quelque chose de
grand pour que la majesté de Dieu daigne descendre de si loin en un séjour si
indigne d'elle. Oui, effectivement, il y avait là quelque chose de grand : sa
grande miséricorde, son immense compassion, sa charité abondante. En effet,
dans quel but croyons-nous que le Christ est venu ? Nous le trouverons sans
peine puisque ses propres paroles et ses propres œuvres nous dévoilent
clairement la raison de sa venue. Il est venu en toute hâte des montagnes pour
chercher la centième brebis égarée.
Il est venu à cause
de nous pour que les miséricordes du Seigneur apparaissent avec plus
d'évidence, ainsi que ses merveilles à l'égard des enfants des hommes (Ps
106,8). Admirable condescendance de Dieu qui nous cherche, et grande dignité
de l'homme ainsi recherché ! Si celui-ci veut s'en glorifier, il peut le faire
sans folie, non que de lui-même il puisse être quelque chose, mais parce que
celui qui l'a créé l'a fait si grand. En effet, toutes les richesses, toute la
gloire de ce monde et tout ce qu'on peut y désirer, tout cela est peu de chose
et même n'est rien en comparaison de cette gloire-là. « Qu'est-ce donc que
l'homme, Seigneur, pour en faire si grand cas, pour fixer sur lui ton
attention ? » (Jb 7,17)