mardi 01 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 4e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Bx
Guillaume Repin et ses compagnons, martyr (+ 1793-1794)
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Saint Jérôme :
«
Lève-toi »
Lettre aux Hébreux
12,1-4.
Frères, ceux qui ont vécu dans la foi, foule immense de témoins, sont là qui
nous entourent. Comme eux, débarrassons-nous de tout de qui nous alourdit, et
d’abord du péché qui nous entrave si bien ; alors nous courrons avec
endurance l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. Renonçant
à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte,
l'humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui.
Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle
hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement.
Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché,
Psaume 22(21),26-27.28.30.31-32.
Tu seras ma louange dans la grande assemblée ; devant ceux qui te
craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le
Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la
joie ! »
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille
de nations se prosternera devant lui :
Tous ceux qui festoyaient s'inclinent ; promis à la mort, ils plient en
sa présence.
Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; on annoncera
le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son
œuvre !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 5,21-43.
Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de
lui. Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité.
Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle
l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... -
Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait
dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état
avait plutôt empiré -. . .
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière
dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son
vêtement, je serai sauvée. »
A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle
était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se
retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes
vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui
t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint
se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et
sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer
à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore
le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne
crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des
gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces
pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui
le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là
où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum »,
ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis,
lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans. Ils
en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ;
puis il leur dit de la faire manger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°3 (trad. SC 494, p. 129 rev.)
« Il saisit la main de l'enfant et lui dit : ' Talitha koum ', ce qui
signifie : ' Jeune fille..., lève-toi '. » « Puisque tu es née une deuxième
fois, tu seras appelée ' jeune fille '. Jeune fille, lève-toi pour moi, non
pas en raison de ton mérite, mais par l'action de ma grâce. Lève-toi donc pour
moi : ta guérison ne provient pas de ta force. » « Et aussitôt, la jeune fille
se leva et elle marchait. » Que Jésus nous touche nous aussi et aussitôt nous
marcherons. Bien que nous soyons paralysés, bien que nos œuvres soient
mauvaises et que nous ne puissions pas marcher, bien que nous soyons couchés
sur le lit de nos péchés..., si Jésus nous touche, aussitôt nous serons
guéris. La belle-mère de Pierre était tourmentée par la fièvre : Jésus lui a
touché la main, elle s'est levée et aussitôt elle le servait (Mc 1,31)...
« Et ils furent frappés d'une grande stupeur, et il leur
commanda avec force de se taire et de ne le dire à personne. » Voyez-vous
pourquoi il avait mis dehors la foule alors qu'il allait faire un miracle ? Il
a commandé et non seulement il a commandé mais il a commandé avec force que
personne ne le sache. Il a commandé aux trois apôtres, il a commandé aussi aux
parents que personne ne le sache. Le Seigneur a commandé à tous, mais la jeune
fille ne peut pas se taire, elle qui s'est relevée.
« Et il
dit de lui donner à manger » : pour que sa résurrection ne soit pas considérée
comme l'apparition d'un fantôme. Et lui-même, après la résurrection, a mangé
du poisson et du gâteau de miel (Lc 24,42)... Je t'en supplie Seigneur, à nous
aussi qui sommes couchés, touche-nous la main ; relève-nous du lit de nos
péchés et fais-nous marcher. Quand nous aurons marché, fais-nous donner à
manger. Couchés, nous ne pouvons pas manger ; si nous ne sommes pas debout,
nous ne sommes pas capables de recevoir le Corps du Christ.