jeudi 22 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 3e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Soter, Pape et martyr (+ 175) , Saint
Caïus, Pape (28ème) et martyr (+ 296)
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Saint Pierre Damien :
«
Ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »
Livre des Actes des
Apôtres 8,26-40.
L'ange du Seigneur adressa la parole à Philippe : « Mets-toi en marche vers le
midi, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »
Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire
de Candace, reine d'Éthiopie, administrateur de tous ses trésors, était venu à
Jérusalem pour adorer Dieu.
Il en revenait, assis dans son char, et lisait le prophète Isaïe.
L'Esprit du Seigneur dit à Philippe : « Avance, et rejoins ce char. »
Philippe s'approcha en courant, et il entendit que l'homme lisait le prophète
lsaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu vraiment ce que tu lis ? »
L'autre lui répondit : « Comment pourrais-je comprendre s'il n'y a personne
pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s'asseoir à côté de
lui. Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci :
Comme une brebis, on l'a conduit à l'abattoir, comme un agneau muet devant le
tondeur, il n'ouvre pas la bouche.
A cause de son humiliation, sa condamnation a été levée. Sa destinée, qui la
racontera ? Car sa vie a été retranchée de la terre.
L'eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui parle-t-il ? De
lui-même, ou bien d'un autre ? »
Alors Philippe prit la parole, et, à partir de ce passage de l'Écriture, il
lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus.
Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d'eau, et
l'eunuque dit : « Voici de l'eau : qu'est-ce qui empêche que je reçoive le
baptême ? »
Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l'eau tous les deux, et Philippe
baptisa l'eunuque.
Quand ils furent remontés de l'eau, l'Esprit du Seigneur emporta Philippe ;
l'eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux.
Philippe se retrouva dans la ville d'Ashdod, il annonçait la Bonne Nouvelle
dans toutes les villes où il passait jusqu'à son arrivée à Césarée.
Psaume 66(65),8-9.16-17.20.
Peuples, bénissez notre Dieu ! Faites retentir sa louange,
car il rend la vie à notre âme, il a gardé nos pieds de la chute.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu'il a fait
pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri, ma bouche faisait déjà son éloge.
Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour
!
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 6,44-51.
Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs: "Personne
ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi,
je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de
ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée pour que le monde ait la vie. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 45 ; PL 144,743 et 747 (trad. Orval)
La Vierge Marie a enfanté Jésus Christ, elle l'a réchauffé dans ses
bras, elle l'a enveloppé de langes et l'a entouré de soins maternels. C'est
bien ce même Jésus dont nous recevons maintenant le corps et dont nous buvons
le sang rédempteur au sacrement de l'autel. Voilà ce que la foi catholique
tient pour vrai, voilà ce qu'enseigne fidèlement l'Église.
Aucune langue humaine ne pourra assez glorifier celle de qui a pris
chair, nous le savons, « le médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2,5).
Aucun éloge humain n'est à la mesure de celle dont les entrailles très pures
ont donné le fruit qui est l'aliment de nos âmes ; celui, autrement dit, qui
témoigne de lui-même par ces paroles : « Je suis le pain vivant, qui est
descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ». Et
en effet, nous qui avons été chassés du paradis de délices à cause d'une
nourriture, c'est aussi par une nourriture que nous retrouvons les joies du
paradis. Ève a pris une nourriture, et nous avons été condamnés à un jeûne
éternel ; Marie a donné une nourriture, et l'entrée du festin du ciel nous a
été ouverte.