lundi 18 mai 2009
Le mois de Marie à Molokai (II)
La Madone a voulu se faire toute à tous. Pour l'amour de ses enfants
elle a renoncé à sa majesté céleste. « Rarement, ajoute le
missionnaire, j'ai vu un homme mourir plus content que ce pauvre
lépreux. Et quand, le lendemain, j'installai dans la chapelle cette
Madone endommagée et que je la bénis, je n'eus pas besoin de réfléchir
longtemps à ce que j'allais dire. Je racontai brièvement l'histoire de
ma chute, de mon indécision et de ma résolution. Je parlai longtemps:
c'était un autre qui parlait en moi.
Je sentis leur attention durant plus de deux heures. Et j'ignore s'il
est jamais monté vers la Madone consolatrice des affligés, salut des
malades, des prières plus ardentes. Nous priions ensemble sans livre,
sans formule. C'était un mois de Marie du premier grand amour. Depuis,
je ne puis jamais prêcher l'ouverture d'exercices en l'honneur de la T.
S. Vierge Marie, sans me souvenir de cette circonstance, pour apprendre
de Marie, la miséricorde, car Elle s'oublie elle-même pour vaincre la
misère de la terre dans sa tendresse maternelle.
Quoique nous soyons devant elle, tous, des créatures atteintes de la
lèpre du péché, puisse-t-elle se pencher vers nous comme la Madone de
Molokai, quand nous exerçons la miséricorde ! »
Témoignage d'un missionnaire d'après Buntsegel Ahoi
Rapporté par le Recueil marial 1980 de Frère Albert Plfeger, mariste
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.