lundi 15 septembre 2008
Le martyre de la Vierge
Le martyre de la Vierge nous est transmis tant dans la
prophétie de Siméon que dans le récit de la Passion du Seigneur. « Cet
enfant est là, dit de l'enfant Jésus le saint vieillard, comme un signe
de contradiction, et toi-même, il parle maintenant à Marie, un glaive
transpercera ton âme. » Mère bénie, il est bien vrai qu'un glaive a
transpercé ton âme.
D'ailleurs ce n'était qu'en la transperçant qu'il a pu pénétrer dans la
chair de ton Fils. Après que ton Jésus eût rendu l'esprit, la cruelle
lance qui lui a ouvert le côté n'a évidemment pas pu atteindre son âme
; mais la tienne, elle l'a bien transpercée. Son âme en effet n'était
plus là, mais la tienne ne pouvait pas s'en arracher. Ne soyez pas
étonnés, frères, si on dit que Marie est martyre en son âme. Celui qui
s'en étonne oublie - il l'a entendu - que Paul compte parmi les plus
grands crimes des païens le manque d'affection. Ce fut loin d'en être
ainsi pour le c?ur de Marie. Que ce soit loin d'en être ainsi pour ses
petits serviteurs.
Sermon de l'abbé saint Bernard
(dom. As., 14-15)
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.