vendredi 09 janvier 2009
Saint Jean, fils de Marie (IX)
Après le miracle de l'huile bouillante, l'Empereur possiblement effrayé
ou impressionné l'exile alors dans l'île de Patmos où il recevra en 96
la vision de l'Apocalypse, après avoir évangélisé l'île avec son scribe
Prochore.
Si certains exégètes modernes doutent de l'attribution de l'Apocalypse
à Jean, la Tradition (Justin, Irénée, Jérôme, Clément, etc.) est
unanime et les petites discussions qui ont pu exister à ce sujet au IV°
siècle ont été closes par le Concile de Tolède qui conclut en 633 : «
L'autorité de beaucoup de conciles et les décrets synodiques des saints
évêques romains établissent que le livre de l'Apocalypse est de Jean
l'Evangéliste et statuent qu'il doit être rangé au nombre des divins
Livres. Or, il en est beaucoup qui ne reçoivent pas son autorité et
refusent de la proclamer dans l'Eglise de Dieu. Si quelqu'un désormais
ne la reçoit pas et ne la reconnaît pas publiquement dans l'Eglise au
temps des messes entre Pâques et Pentecôte, il sera frappé d'une
sentence d'excommunication. » (ch 17, Dnz 486).
Dès lors, et jusqu'au XIX° siècle, la Tradition a été absolument
unanime dans toutes les Eglises apostoliques comme sur place, dans
l'île de Patmos. Jean retournera ensuite à Ephèse, et ce sera même sa
période la plus active sur le plan apostolique, selon les Apocryphes
(Actes de Jean, Actes de Prochore).
Jean publiera finalement en grec avec son scribe Prochore la substance
affinée de son enseignement oral, et ce sera l'Evangile spirituel,
entièrement centré autour du mystère de l'Incarnation du Verbe,
manifestant pleinement la divinité du Christ.
« L'acuité de son intelligence spirituelle fait comparer l'Apôtre Saint
Jean à un aigle (...) l'Apôtre parle de la divinité du Seigneur comme
nul n'en a jamais parlé. Il rendait là ce qu'il avait vu lui-même, car
son propre Evangile raconte, non sans motif, qu'à la Cène il repose sur
la poitrine du Seigneur (St Augustin Traité 36,1).
C'est un Evangile unique et essentiel, qui reflète la personnalité
unique de son auteur : « Il faut oser dire que, de toutes les
Ecritures, les Evangiles sont les prémices et que, parmi les Evangiles,
les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il
ne s'est renversé sur la poitrine de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie
pour mère. » (Origène)
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.