lundi 07 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 5e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Égide Marie de Saint Joseph, o.f.m. (+ 1812), Bse
Rosalie Rendu (+ 1856)
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Saint Augustin :
«
Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »
Livre de la Genèse
1,1-19.
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme et
le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres
« nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le
premier jour.
Et Dieu dit : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et
qu'il sépare les eaux. »
Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et
les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi.
Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un
matin : ce fut le deuxième jour.
Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu'elles se
rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut
ainsi.
Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux
« mer ». Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre produise l'herbe, la plante qui porte sa
semence, et l'arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa
semence. » Et ce fut ainsi.
La terre produisit l'herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce,
et l'arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu
vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
Et Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel,
pour séparer le jour de la nuit ; qu'ils servent de signes pour marquer
les fêtes, les jours et les années ;
et qu'ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la
terre. » Et ce fut ainsi.
Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour régner sur le
jour, le plus petit pour régner sur la nuit ; il fit aussi les étoiles.
Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre,
pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres.
Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.
Psaume 104(103),1-2.5-6.10.12.24.35.
Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière ! Comme une tenture, tu déploies les cieux,
Tu as donné son assise à la terre : qu'elle reste inébranlable au cours
des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers : les eaux couvraient même les
montagnes ;
Dans les ravins tu fais jaillir des sources et l'eau chemine au creux des
montagnes ;
les oiseaux séjournent près d'elle : dans le feuillage on entend leurs
cris.
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l'a
fait ; la terre s'emplit de tes biens.
Que les pécheurs disparaissent de la terre ! Que les impies n'existent
plus ! Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 6,53-56.
Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et
accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur
des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les
champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur
laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la
touchèrent étaient sauvés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 306, passim
Tout homme veut être heureux ; il n'est personne qui ne le veuille, et
si fortement qu'il le désire avant tout. Bien mieux : tout ce qu'il veut en
plus de cela, il ne le veut que pour cela. Les hommes suivent des passions
différentes, tel celle-ci, tel autre celle-là ; il y a aussi bien des manières
de gagner sa vie dans le monde : chacun choisit sa profession et s'y exerce.
Mais qu'on s'engage dans tel ou tel genre de vie, tous les hommes agissent en
cette vie pour être heureux... Qu'est-ce donc que cette vie capable de rendre
heureux que tous souhaitent mais que tous n'ont pas ? Cherchons-la...
Si je demande à quelqu'un : « Veux-tu vivre ? », personne ne sera tenté
de me répondre : « Je ne veux pas »... De même si je demande : « Veux-tu vivre
en bonne santé ? », personne ne me répondra : « Je ne veux pas ». La santé est
un bien précieux aux yeux du riche, et pour le pauvre elle est souvent le seul
bien qu'il possède... Tous sont d'accord pour aimer la vie et la santé. Or,
lorsque l'homme jouit de la vie et de la santé, peut-il se contenter de cela
?...
Un jeune homme riche a demandé au Seigneur : « Bon maître, que dois-je
faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mc 10,17) Il craignait de mourir et il
était contraint de mourir... Il savait qu'une vie de douleurs et de tourments
n'est pas une vie, qu'on devait plutôt lui donner le nom de mort... Seule la
vie éternelle peut être heureuse. Santé et vie d'ici bas ne l'assurent pas,
vous craignez trop de les perdre : appelez cela « toujours craindre » et non «
toujours vivre »... Si notre vie n'est pas éternelle, si elle ne comble pas
éternellement nos désirs, elle ne peut pas être heureuse, elle n'est plus même
une vie... Lorsque nous serons entrés dans cette vie-là, nous serons certains
d'y demeurer toujours. Nous aurons la certitude de posséder éternellement la
vraie vie, sans aucune crainte, car nous serons dans ce Royaume dont il est
dit : « Et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33).