Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 25 février 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 3e semaine de Carême


Saint(s) du jour : Bx Romeo (Mort en 1380)

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Guillaume de Saint-Thierry : « Il y avait beaucoup de veuves en Israël »


Deuxième livre des Rois 5,1-15.

Naaman, général de l'armée du roi de Syrie, était hautement estimé par son maître, car il avait été l'instrument du Seigneur pour donner la victoire à la Syrie. Or, cet homme était lépreux. Des Syriens, au cours d'une expédition en terre d'Israël, avaient fait prisonnière une fillette qui fut mise au service de la femme de Naaman. Elle dit à sa maîtresse : « Ah ! si mon maître s'adressait au prophète qui est à Samarie, celui-ci le délivrerait de sa lèpre. » Naaman alla auprès du roi et lui dit : « Voilà ce que la jeune fille d'Israël a déclaré. » Le roi de Syrie lui répondit : « Vas-y. J'envoie une lettre au roi d'Israël. » Naaman partit donc ; il emportait sept cents livres d'argent, douze cent livres d'or et dix vêtements de fête. Il remit la lettre au roi d'Israël. Celle-ci portait : « En même temps que te parvient cette lettre, je t'envoie Naaman mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre. » Quand le roi d'Israël lut ce message, il déchira ses vêtements et s'écria : « Est-ce que je suis Dieu, maître de la vie et de la mort ? Car ce roi m'envoie un homme pour que je le délivre de sa lèpre ! Vous le voyez bien : c'est une provocation ! » Quand Élisée, l'homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Que cet homme vienne à moi, et il saura qu'il y a un prophète en Israël. » Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s'arrêta à la porte de la maison d'Élisée. Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette. » Naaman se mit en colère et s'éloigna en disant : « Je m'étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l'endroit malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Si je m'y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en colère. Mais ses serviteurs s'approchèrent pour lui dire : « Père ! Si le prophète t'avait ordonné quelque chose de difficile, tu l'aurais fait, n'est-ce pas ? Combien plus, lorsqu'il te dit : 'Baigne-toi, et tu seras purifié.' » Il descendit jusqu'au Jourdain et s'y plongea sept fois, pour obéir à l'ordre d'Élisée ; alors sa chair redevint semblable à celle d'un petit enfant : il était purifié ! Il retourna chez l'homme de Dieu avec toute son escorte ; il entra, se présenta devant lui et déclara : « Je le sais désormais : il n'y a pas d'autre Dieu, sur toute la terre, que celui d'Israël ! Je t'en prie, accepte un présent de ton serviteur. »


Psaume 42,2.3.43,3.4.

Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu ?
Envoie ta lumière et ta vérité : qu'elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu'en ta demeure.
J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,24-30.

Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 12 (trad. SC 61, p.133 rev.)

« Il y avait beaucoup de veuves en Israël »


      Mon âme misérable, Seigneur, est nue et transie ; elle désire être réchauffée par la chaleur de ton amour... Dans l'immensité du désert de mon coeur, je ne ramasse pas quelques branches comme la veuve de Sarepta, mais seulement ces brindilles, afin de me préparer de quoi manger, avec la poignée de farine et le vase d'huile, et puis en entrant dans la tente de ma demeure, je mourrai (1R 17,10s). Ou plutôt, je ne mourrai pas si vite ; non, Seigneur, je ne mourrai pas, mais je vivrai et je raconterai tes oeuvres (Ps 117,17).

      Je me tiens donc dans ma solitude...et j'ouvre la bouche vers toi, Seigneur, et je cherche le souffle. Et quelquefois, Seigneur,...tu me mets quelque chose dans la bouche du coeur ; mais tu ne me permets pas de savoir ce que c'est. Sans doute, je goûte une saveur si douce, si suave, si réconfortante, que je ne recherche plus rien d'autre ; mais quand je la reçois, tu ne me permets pas de discerner ce que c'est... Quand je la reçois, je veux la retenir et la ruminer, la savourer, mais aussitôt elle passe...

      Par expérience, j'apprends ce que tu dis de l'Esprit dans l'Evangile : « On ne sait d'où il vient ni où il va » (Jn 3,8). En effet, tout ce que j'ai pris soin de confier à ma mémoire, afin de pouvoir y revenir quand je voudrais et de le soumettre ainsi à ma volonté, tout cela je le trouve mort et insipide. J'entends ta parole : « L'Esprit souffle où il veut » et je découvre en moi qu'il souffle non pas quand je le veux, mais quand lui il le veut...

      Vers toi donc, Seigneur, vers toi mes yeux sont tournés (Ps 122,1)... Combien de temps attendras-tu ? Combien de temps mon âme se traînera-t-elle après toi, misérable, anxieuse, à bout de souffle ? (Ps 12,2) Cache-moi, je t'en prie, dans le secret de ta face, loin des intrigues des hommes ; protège-moi dans ta tente, loin de la guerre des langues (Ps 30,21).


26/02/2008
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