lundi 12 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 15e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jean Gualbert, abbé (999-1083), St
Olivier Plunket, archevêque et martyr (1629-1681)
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Saint Jean Chrysostome :
« Celui
qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche...ne perdra pas sa
récompense »
Livre d'Isaïe
1,10-17.
Écoutez la parole du Seigneur, vous qui ressemblez aux chefs de Sodome !
Prêtez l'oreille à l'enseignement de notre Dieu, vous qui ressemblez au peuple
de Gomorrhe !
A quoi bon m'offrir tant de sacrifices ? dit le Seigneur. Les holocaustes
de béliers, la graisse des veaux, j'en suis rassasié. Le sang des taureaux,
des agneaux et des boucs, je n'en veux plus.
Quand vous venez vous présenter devant moi, qui donc vous a demandé
d'encombrer mes parvis ?
Cessez de m'apporter de vaines offrandes : l'encens, j'en ai horreur.
Nouvelles lunes, sabbats, assemblées, je ne supporte plus ces fêtes
sacrilèges.
Vos nouvelles lunes et vos solennités, je les déteste. Elles me sont un
fardeau et je suis las de le porter.
Quand vous étendez les mains, je me voile les yeux. Vous avez beau multiplier
les prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de
faire le mal.
Apprenez à faire le bien : recherchez la justice, mettez au pas
l'oppresseur, faites droit à l'orphelin, prenez la défense de la veuve.
Psaume 50(49),8-9.16-17.21.23.
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont
toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine, pas un bélier de tes
enclos.
Mais à l'impie, Dieu déclare : « Qu'as-tu à réciter mes lois, à
garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes
paroles ?
Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? « Penses-tu que
je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
« Qui offre le sacrifice d'action de grâce, celui-là me rend
gloire : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de
Dieu. »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.
Jésus disait aux douze Apôtres : " Ne croyez pas que je sois venu apporter la
paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la
belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de
moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui
m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de
prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste
recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de
ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra
pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il
partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de
Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 45 sur les Actes des Apôtres ; PG 60, 318-320 (trad. Brésard, 2000 ans
A, p. 184)
« J'étais un étranger, dit le Christ, et vous m'avez accueilli » (Mt
25,35). Et encore : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits,
c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). Puisqu'il s'agit d'un croyant
et d'un frère, même s'il s'agit du plus petit, c'est le Christ qui entre avec
lui. Ouvre ta maison, reçois-le. « Qui reçoit un prophète en sa qualité de
prophète, recevra une récompense de prophète »... Voici les sentiments qu'on
doit avoir en recevant les étrangers : l'empressement, la joie, la générosité.
L'étranger est toujours timide et honteux. Si son hôte ne le reçoit pas avec
joie, il se retire en se sentant méprisé, car il est pire d'être reçu de la
sorte que de ne pas être reçu du tout.
Aie donc une maison où le Christ trouve sa demeure. Dis : « Voici la
chambre du Christ. Voici la demeure qui lui est réservée ». Même si elle est
très simple, il ne la dédaignera pas. Le Christ est nu, étranger ; il ne lui
faut qu'un toit. Donne-lui au moins cela ; ne sois pas cruel et inhumain. Toi
qui montres tant d'ardeur pour les biens matériels, ne reste pas froid pour
les richesses de l'esprit... Tu as un local pour ta voiture, et tu n'en aurais
aucun pour le Christ vagabond ? Abraham recevait les étrangers là où il
demeurait (Gn 18). Sa femme les traitait comme si elle était la servante, et
eux, les maîtres. Ni l'un ni l'autre ne savaient qu'ils recevaient le Christ,
qu'ils accueillaient des anges. S'ils l'avaient su, ils se seraient dépouillés
de tout. Nous qui savons reconnaître le Christ, montrons encore plus
d'empressement qu'eux qui croyaient ne recevoir que des hommes.