Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 26 juin 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

Saint(s) du jour : Saint Josemaria Escrivá (1902-1975),   Saint Jean et Saint Paul, martyrs (+ 362)

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Saint Grégoire de Nazianze : Etablis sur le Roc


Deuxième livre des Rois 24,8-17.

Jékonias devint roi de Jérusalem à l'âge de dix-huit ans. Il ne régna que trois mois. Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur, comme l'avait fait son père. En ce temps-là, l'armée de Nabucodonosor, roi de Babylone, monta contre Jérusalem et l'encercla. Le roi de Babylone vint en personne attaquer la ville, pendant que son armée l'assiégeait. Alors, Jékonias, roi de Juda, avec sa mère, ses serviteurs, ses nobles et ses dignitaires, se rendit au roi de Babylone, qui les fit prisonniers. C'était en la huitième année du règne de Nabucodonosor. Celui-ci emporta tous les trésors du Temple et les trésors du palais, après avoir brisé tous les objets en or que Salomon, roi d'Israël, avait fait faire pour le Temple. Tout cela, le Seigneur l'avait annoncé. Nabucodonosor déporta tout Jérusalem, tous les dignitaires et tous les officiers de l'armée, soit dix mille hommes, sans compter tous les artisans et forgerons : on ne laissa sur place que la population la plus pauvre. Le roi Jékonias fut emmené à Babylone avec la reine mère, les épouses royales, les dignitaires, l'élite du pays : tous partirent en exil de Jérusalem à Babylone. Tous les soldats, au nombre de sept mille, les artisans et les forgerons au nombre de mille, tous ceux qui pouvaient combattre, furent emmenés à Babylone par le roi Nabucodonosor. Celui-ci fit régner, à la place de Jékonias, son oncle Mattania, dont il changea le nom en celui de Sédécias.


Psaume 79(78),1-2.3-5.8.9.

Dieu, les païens ont envahi ton domaine ; ils ont souillé ton temple sacré et mis Jérusalem en ruines.
Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs en pâture aux rapaces du ciel et la chair de tes fidèles, aux bêtes de la terre ;
ils ont versé le sang comme l'eau aux alentours de Jérusalem : les morts restaient sans sépulture.
Nous sommes la risée des voisins, la fable et le jouet de l'entourage.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère et brûlera le feu de ta jalousie ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres : que nous vienne bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de ton nom !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,21-29.

Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?' Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal !' Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement, car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque, docteur de l'Église
Discours 26 ; PG 35, 1238 (trad. Eds Ouvrières 1959 p. 45 rev. ; cf Orval)

Etablis sur le Roc


      Un soir, je me promenais au bord de la mer ; comme dit l'Ecriture : « Le vent soufflait avec force, la mer se soulevait » (Jn 6,18). Les vagues se soulevaient au loin et envahissaient le rivage, heurtant les rochers, se brisant et se transformant en écume et en gouttelettes. De petits cailloux, des algues et les coquillages les plus légers étaient charriés par les eaux et jetés sur le bord, mais les rochers demeuraient fermes et inébranlables, comme si tout était calme, même au milieu de ces flots qui venaient les frapper...

      J'ai tiré une leçon de ce spectacle. Cette mer, n'est-ce pas notre vie et la condition humaine ? Là aussi se trouvent beaucoup d'amertume et d'instabilité. Et les vents ne sont-ils pas les tentations qui nous assaillent et tous les coups imprévus de la vie ? C'est, je crois, ce que méditait David lorsqu'il s'écriait : « Sauve-moi, Seigneur, car les eaux me sont entrées jusqu'à l'âme ! Arrache-moi de l'abîme des eaux ! Je suis dans la haute mer et le flot me submerge » (Ps 68). Parmi les gens qui sont éprouvés, les uns me semblaient être comme ces objets légers et sans vie qui se laissent emporter sans opposer la moindre résistance ; ils n'ont en eux aucune fermeté ; ils n'ont pas le contrepoids d'une raison sage qui lutte contre les assauts. Les autres me semblaient des rochers, dignes de ce Roc sur lequel nous sommes établis et que nous adorons ; formés par les raisonnements de la vraie sagesse, ceux-là s'élèvent au-dessus de la faiblesse ordinaire et supportent tout avec une constance inébranlable.



27/06/2008
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