Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 12 février 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Sainte Eulalie (+ 304)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Guigues le Chartreux : « Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »


Livre de la Genèse 2,18-25.

Le Seigneur Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l'homme pour voir quels noms il leur donnerait. C'étaient des êtres vivants, et l'homme donna un nom à chacun. L'homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l'homme s'endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis il le referma. Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers l'homme. L'homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes oset la chair de ma chair ! On l’appellera : femme. » A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Tous les deux, l'homme et sa femme, étaient nus, et ils n'en éprouvaient aucune honte l'un devant l'autre.


Psaume 128(127),1-2.3.4-5.

Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d'olivier.
Voilà comment sera béni l'homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse ! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,24-30.

En partant de là, Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré dans une maison, et il voulait que personne ne sache qu'il était là ; mais il ne réussit pas à se cacher. En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille. Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. » Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit : « A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Guigues le Chartreux (1083-1136), prieur de la Grande Chartreuse
Lettre sur la vie contemplative, 6-7 (trad. Orval ; cf SC 163, p. 95)

« Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »


      « Seigneur, que personne ne peut voir sinon les coeurs purs (Mt 5,8), je recherche, par la lecture et la méditation, ce qu'est la vraie pureté de coeur et comment on peut l'obtenir pour devenir capable, grâce à elle, de te connaître, si peu que ce soit. J'ai cherché ton visage, Seigneur, j'ai cherché ton visage (Ps 26,8). J'ai longtemps médité en mon coeur, et un feu s'est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m'es connu dans cette fraction du pain (Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te connaître, non seulement dans l'écorce de la lettre mais dans la saveur de l'expérience.

      « Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes mérites, mais à cause de ta miséricorde. J'avoue, en effet, que je suis pécheur et indigne, mais ' les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres '. Donne-moi donc, Seigneur, les gages de l'héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour rafraîchir ma soif, car je brûle d'amour »...

      C'est par de tels discours que l'âme appelle son Époux. Et le Seigneur, qui regarde les justes et qui non seulement écoute leur prière mais est présent dans cette prière, n'attend pas la fin de celle-ci. Il l'interrompt au milieu de son cours ; il se présente tout-à-coup, il se hâte de venir à la rencontre de l'âme qui le désire, ruisselant de la douce rosée du ciel comme du parfum le plus précieux. Il recrée l'âme fatiguée, il nourrit celle qui a faim, il fortifie sa fragilité, il la vivifie en la mortifiant par un admirable oubli d'elle-même, il la rend sobre en l'enivrant.







10/03/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 197 autres membres