mardi 04 août 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 18e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre (+ 1859)
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Saint Isaac le Syrien : « Pourquoi as-tu douté ? »
Livre des Nombres 12,1-13.
Parce que Moïse avait épousé une femme africaine, sa soeur Myriam et son frère Aaron se mirent à le critiquer. Ils disaient : « Est-ce que le Seigneur parle seulement par Moïse ? Est-ce qu'il ne parle pas aussi par nous ? » Le Seigneur les entendit. - Or, Moïse était très humble, l'homme le plus humble que la terre ait porté. - Soudain, le Seigneur dit à Moïse, à Aaron et à Myriam : « Venez tous les trois à la tente de la Rencontre. » Ils y allèrent tous les trois ; le Seigneur descendit dans la colonne de nuée et s'arrêta à l'entrée de la Tente. Il appela Aaron et Myriam ; tous deux s'avancèrent, et il leur dit : « Écoutez bien mes paroles : Quand il y a parmi vous un prophète du Seigneur, je me fais connaître à lui dans une vision, je lui parle dans un songe. Il n'en est pas ainsi pour mon serviteur Moïse, à qui j'ai confié toute ma maison : je lui parle directement, et non pas en énigmes ; ce qu'il voit, c'est l'image même du Seigneur. Pourquoi avez-vous osé critiquer mon serviteur Moïse ? » La colère du Seigneur s'enflamma contre eux, puis il s'en alla. Quand la Nuée eut quitté la Tente, Myriam était couverte d'une lèpre blanche comme de la neige. Aaron la regarda : elle était lépreuse. Il dit alors à Moïse : « Je t'en supplie, mon seigneur, ne fais pas retomber sur nous ce péché que nous avons eu la folie de commettre. Que Myriam ne soit pas comme l'enfant mort-né dont le corps est à demi rongé lorsqu'il sort du sein de sa mère ! » Moïse cria vers le Seigneur : « Mon Dieu, je t'en prie, guéris-la ! »
Psaume 51(50),3-4.5-6.7.12-13.
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,22-36.
Aussitôt Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 62 (trad. DDB 1981, p. 332 rev.)
Celui dont le coeur est fondé sur l'espérance de la foi ne manque jamais de quoi que ce soit. Il n'a rien, mais par la foi il possède tout, comme il est écrit : « Ce que vous demanderez dans la prière et la foi, vous le recevrez » et « Le Seigneur est proche, ne vous souciez de rien » (Mt 21,22; Ph 4,5-6)
L'intellect est toujours à la recherche de moyens qui lui permettent de garder ce qu'elle a acquis ; mais la foi dit que « si le Seigneur ne bâtit pas la maison ni ne la garde, celui qui garde a veillé en vain et celui qui bâtit a travaillé pour rien » (Ps 126,1). Jamais celui qui prie dans la foi ne vit simplement de la connaissance intellectuelle. Ce savoir-là fait l'éloge de la crainte ; un sage a dit : « Celui qui craint dans son coeur est bienheureux ». Mais que dit la foi ? « Quand il a commencé à avoir peur, il se mit à enfoncer. » Et encore : « Vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un esprit de fils adoptifs, qui vous donne la liberté de la foi et de l'espérance de Dieu » (Rm 8,15-24).
Toujours le doute suit la peur...; toujours la peur et le doute se manifestent dans la recherche des causes et l'examen des faits, car l'intellect n'atteint jamais son apaisement. L'âme est souvent exposée aux imprévus, aux difficultés, aux pièges nombreux qui la mettent en péril, mais ni l'intellect ni les différentes formes de la sagesse ne peuvent l'aider en rien. Par contre la foi n'est jamais vaincue par aucune de ces difficultés... Vois-tu la faiblesse de la connaissance, et la puissance de la foi ?... La foi dit : « Tout est possible à celui qui croit. Car rien n'est impossible à Dieu. » (Mc 9,23; 10,27) O richesse ineffable ! O mer qui porte une telle richesse dans ses vagues, dans ses trésors merveilleux dont elle déborde par la puissance de la foi !