Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 09 septembre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Bx Alain de la Roche, o.p. (+ 1475),  St Pierre Claver, s.j. (+ 1654),  Bx Frédéric Ozanam (+ 1853)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Isaac de l'Étoile : « Heureux vous qui pleurez maintenant »


Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,1-11.

Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu, voilà quelle était votre conduite autrefois lorsque vous viviez dans ces désordres. Mais maintenant, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers. Plus de mensonge entre vous ; débarrassez-vous des agissements de l'homme ancien qui est en vous, et revêtez l'homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance. Alors, il n'y a plus de Grec et de Juif, d'Israélite et de païen, il n'y a pas de barbare, de sauvage, d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout.


Psaume 145(144),2-3.10-11.12-13.

Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite.
Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits,
annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel, ton empire, pour les âges des âges. Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit, fidèle en tout ce qu'il fait.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,20-26.

Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous ! Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez ! Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation ! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac de l'Étoile (?-vers 1171), moine cistercien
Sermon 2 pour la Toussaint, 13-20 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 84)

« Heureux vous qui pleurez maintenant »


      « Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5,5). Par cette parole le Seigneur veut nous faire comprendre que le chemin de la joie, c'est les pleurs. Par la désolation on va à la consolation ; c'est en perdant sa vie qu'on la trouve, en la rejetant qu'on la possède, en la haïssant qu'on l'aime, en la méprisant qu'on la garde (Mt 16,24s). Si tu veux te connaître toi-même et te maîtriser, entre en toi-même et ne te cherche pas au-dehors... Rentre en toi-même, pécheur, rentre là où tu es, en ton coeur... L'homme qui rentre en lui-même, ne se découvrira-t-il pas au loin, comme le fils prodigue, dans une région de dissemblance, dans une terre étrangère, où il s'assied et pleure au souvenir de son père et de sa patrie ? (Lc 15,17)...



      « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) Peut-être encore dans l'ombre pour ne pas te voir toi-même ; tu couds ensemble des feuilles de vanité pour couvrir ta honte, regardant ce qui est autour de toi et ce qui est à toi... Regarde au-dedans, regarde-toi... Rentre au-dedans de toi, pécheur, reviens à ton âme. Vois et pleure cette âme sujette à la vanité, à l'agitation et qui ne peut pas se libérer de sa captivité... Il est évident, frères, nous vivons en dehors de nous-mêmes, nous sommes oublieux de nous-mêmes, chaque fois que nous nous dissipons dans les balivernes ou les distractions, que nous nous régalons de futilités. Et c'est pourquoi la Sagesse a toujours à coeur d'inviter à la maison du repentir plutôt qu'à la maison de la bombance, c'est-à-dire de rappeler en lui-même l'homme qui était au-dehors de lui-même, en disant : « Bienheureux ceux qui pleurent » et dans un autre passage : « Malheur à vous qui riez maintenant ».



      Mes frères, gémissons en présence du Seigneur dont la bonté porte à pardonner ; tournons-nous vers lui « dans le jeûne, les pleurs, le deuil sur nous-mêmes » (Jl 2,12) pour qu'un jour...ses consolations réjouissent nos âmes. Bienheureux en effet ceux qui pleurent, non parce qu'ils pleurent, mais parce qu'ils seront consolés. Les pleurs sont le chemin ; la consolation c'est la béatitude.




09/09/2009
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