Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 25 décembre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)


L'Eglise fête : Nativité du Seigneur

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Saint Léon le Grand : « Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »


Livre d'Isaïe 52,7-10.

Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut, celui qui vient dire à la cité sainte : « Il est roi, ton Dieu ! » Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion. Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la force divine de son bras aux yeux de toutes les nations. Et, d'un bout à l'autre de la terre, elles verront le salut de notre Dieu.


Psaume 98,1.2-3.4.5-6.

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël ; la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ;
jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, le Seigneur !


Lettre aux Hébreux 1,1-6.

Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu'il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils, qui porte toutes choses par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux ; et il est placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs. En effet, Dieu n'a jamais dit à un ange : Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Ou bien encore : Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. Au contraire, au moment d'introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour la Nativité du Seigneur ; PL 59,190 (trad. cf SC 22 bis, p. 67s, bréviaire et Orval)

« Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »


      Notre Sauveur, frères bien-aimés, est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste en ce jour où naît la vie. Ce jour détruit la crainte de la mort et nous comble de la joie que donne la promesse de l'éternité. Personne n'est tenu à l'écart de cette allégresse ; un seul et même motif de joie est commun à tous. Car notre Seigneur, en venant détruire le péché et la mort..., est venu libérer tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche de la victoire. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie. En effet, quand est venue la plénitude des temps fixée par la profondeur insondable du plan divin, le Fils de Dieu a épousé notre nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur...

      Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu, Fils de Dieu, « qui était auprès de Dieu au commencement, par qui tout a été fait et sans qui rien n'a été fait », est devenu homme pour délivrer l'homme d'une mort éternelle. Il s'est abaissé pour prendre notre humble condition sans que sa majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'il était et assumant ce qu'il n'était pas, il a uni notre condition d'esclave à sa condition d'égal de Dieu le Père... La majesté se revêt d'humilité, la force de faiblesse, l'éternité de mortalité : vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité d'un seul Seigneur, « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)...

      Rendons grâce donc, frères bien-aimés, à Dieu le Père, par son Fils, dans l'Esprit Saint. Car dans sa grande miséricorde et son amour pour nous, il nous a pris en pitié. « Alors que nous étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre par le Christ », voulant que nous soyons en lui une nouvelle création, une nouvelle oeuvre de ses mains (Ep 2,4-5; 2Co 5,17)... Chrétien, prends conscience de ta dignité.





28/12/2009
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