vendredi 18 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 5e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879)
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Saint Augustin :
«
Suis-moi » (Mt 9,9)
Livre de la Genèse
11,1-9.
Toute la terre avait alors le même langage et les mêmes mots.
Au cours de leurs déplacements du côté de l'orient, les hommes découvrirent
une plaine en Mésopotamie, et ils s'y installèrent.
Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons ! fabriquons des
briques et mettons-les à cuire ! » Les briques leur servaient de
pierres, et le bitume, de mortier.
Ils dirent : « Allons ! bâtissons une ville, avec une tour dont
le sommet soit dans les cieux. Nous travaillerons à notre renommée, pour
n'être pas dispersés sur toute la terre. »
Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient
bâties.
Et le Seigneur dit : « Ils sont un seul peuple, ils ont tous le même
langage : s'ils commencent ainsi, rien ne les empêchera désormais de
faire tout ce qu'ils décideront.
Eh bien ! descendons, embrouillons leur langage : qu'ils ne se
comprennent plus les uns les autres. »
De là, le Seigneur les dispersa sur toute l'étendue de la terre. Ils cessèrent
donc de bâtir la ville.
C'est pourquoi on l'appela Babel (Babylone), car c'est là que le Seigneur
embrouilla le langage des habitants de toute la terre ; et c'est de là
qu'il les dispersa sur toute l'étendue de la terre.
Psaume 33(32),10-11.12-13.14-15.
Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent
d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est
choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes.
Du lieu qu'il habite, il observe tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 8,34-38.9,1.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un
veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant
de sa vie ?
Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ?
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère
et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand il viendra
dans la gloire de son Père avec les anges. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui
sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de
Dieu venir avec puissance. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 96, 9 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 248)
Dans ce monde, c'est-à-dire dans l'Église, qui tout entière suit le
Christ, celui-ci dit à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il
renonce à lui-même ». Car cet ordre n'est pas destiné aux vierges, à
l'exclusion des femmes mariées ; aux veuves, à l'exclusion des épouses ; aux
moines, à l'exclusion des époux ; aux clercs, à l'exclusion des laïcs. C'est
toute l'Église, tout le Corps du Christ, tous ses membres, différenciés et
répartis selon leurs tâches propres, qui doivent suivre le Christ. Qu'elle le
suive tout entière, elle qui est l'unique, elle qui est la colombe, elle qui
est l'épouse (Ct 6,9) ; qu'elle le suive, elle qui est rachetée et dotée par
le sang de l'Époux. La pureté des vierges a ici sa place ; la continence des
veuves a ici sa place ; la chasteté conjugale a ici sa place...
Qu'ils suivent le Christ, ces membres qui ont ici leur place, chacun
selon sa catégorie, chacun selon son rang, chacun à sa manière. Qu'ils
renoncent à eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils ne s'appuient pas sur eux-mêmes ;
qu'ils portent leur croix, c'est-à-dire qu'ils supportent dans le monde, pour
le Christ, tout ce que le monde leur infligera. Qu'ils l'aiment, lui, le seul
qui ne déçoit pas, le seul qui n'est pas trompé, le seul qui ne se trompe pas.
Qu'ils l'aiment parce que ce qu'il promet est vrai. Mais parce qu'il ne le
donne pas maintenant, la foi chancelle ; continue, persévère, supporte,
accepte ce retard, et tu as porté ta croix.