vendredi 04 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 4e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Jeanne de Valois, reine et fondatrice (+ 1505), St
André Corsini, évêque (1302-1373)
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Concile Vatican II:
Témoins
de la vérité
Lettre aux Hébreux
13,1-8.
Frères, persévérez dans l'amour fraternel.
N'oubliez pas l'hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir,
de recevoir chez eux des anges.
Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, car vous partagez leur épreuve.
Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps.
Que le mariage soit respecté par tous, que l'union conjugale ne soit pas
profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu.
Que votre vie ne soit pas menée par l'amour de l'argent : contentez-vous
de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai,
jamais je ne t'abandonnerai.
C'est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : Le Seigneur est mon
secours, je n'ai rien à craindre ! Contre moi, que feraient les
hommes ?
Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la
parole de Dieu. Méditez sur l'aboutissement de la vie qu'ils ont menée, et
imitez leur foi.
Jésus Christ, hier et aujourd'hui, est le même, il l'est pour l'éternité.
Psaume
27,1.3.5.8-9.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui
tremblerais-je ?
Qu'une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la
bataille s'engage contre moi, je garde confiance.
Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; il me cache au plus
secret de sa tente, il m'élève sur le roc.
Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me
laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On
disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les
morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres
disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait
décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison.
En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de
ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort.
Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme
juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était
très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son
anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux
notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses
convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu
veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le
donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais
demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le
Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit
cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat
la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les
convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde
s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille
la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et
le déposèrent dans un tombeau.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Concile Vatican II
Déclaration sur la liberté religieuse, 11
Si le Christ a rendu témoignage à la vérité, il n'a pas voulu
l'imposer par la force à ses contradicteurs. Ce n'est pas en frappant que son
Royaume se défend, mais il s'affermit par le témoignage rendu et l'oreille
prêtée à la vérité. S'il s'étend, c'est grâce à l'amour par lequel le Christ,
élevé sur la croix, attire à lui tous les
hommes.
Instruits par la parole et l'exemple du Christ,
les apôtres ont suivi la même voie... Non par la contrainte, mais par la
puissance de la parole de Dieu, avec courage, ils annonçaient à tous le
dessein de Dieu « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à
la connaissance de la vérité ». En même temps, vis-à-vis des faibles, même
vivant dans l'erreur, leur attitude était faite de respect, manifestant ainsi
comment « chacun d'entre nous rendra compte à Dieu pour soi-même » et est tenu
d'obéir à sa propre conscience...
Ils tenaient d'une foi
solide que l'Évangile lui-même est véritablement une force de Dieu pour le
salut de tous ceux qui croient. Rejetant donc toutes les « armes purement
humaines », suivant l'exemple de douceur et de modestie donné par le Christ,
ils prêchent la parole de Dieu avec la pleine assurance qu'elle est une force
divine capable de détruire les puissances opposées à Dieu... Comme le Maître,
les apôtres ont reconnu l'autorité civile légitime... Mais en même temps ils
n'ont pas craint de s'opposer au pouvoir public qui s'opposait lui-même à la
sainte volonté de Dieu : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ». Cette
voie, d'innombrables martyrs et fidèles l'ont suivie en tous temps et en tous
lieux.
[Références bibliques : Mt 26,51s ; Jn 12,32 ; 1Tm 2,4 ; Rm
14,12 ; Rm 1,16 ; 2Co 10,4 ; Rm 13,15 ; Ac 5,29]