vendredi 17 septembre 2010
Marie et le péché originel (I)
On objectera peut-être : comment cela nous autorise-t-il à dire qu'elle fût conçue sans le péché originel ?
Si les anglicans savaient ce que nous entendons par péché originel, ils
ne poseraient pas cette question. Notre doctrine du péché originel
n'est pas la même que celle des protestants. Le « péché originel » tel
que nous l'entendons, ne peut être appelé péché dans le sens ordinaire,
étroit, du mot « péché ». Il s'agit d'une expression signifiant le
péché d'Adam en tant qu'il nous est transmis, ou l'état auquel le péché
d'Adam réduit ses enfants.
Les protestants en revanche semblent entendre ce terme au sens de
péché, ce dernier mot étant pris au sens de péché actuel. Nous, avec
les Pères, le considérons comme quelque chose de positif. Les
protestants pensent qu'il est une maladie, un changement radical de la
nature, un poison actif, corrompant l'âme de l'intérieur, infectant ses
éléments essentiels et la désorganisant. Ils s'imaginent que nous
attribuons à la Sainte Vierge une nature différente de la notre,
différente de celle de ses parents et de celle d'Adam tombé.
Or, nous ne prétendons rien de pareil. Nous pensons qu'elle
mourut en Adam comme les autres ; qu'elle fut incluse, ensemble avec
toute la race humaine, dans la sentence qui frappa Adam ; qu'elle
encourut sa dette, tout comme nous ; excepté que à cause de Celui qui
devait racheter sur la Croix à la fois elle et nous autres, sa dette
fut remise par anticipation, et que la sentence ne fut pas exécutée.
Lettre à Pusey, 1866
(Lettre à un frère séparé sur la dévotion mariale des catholiques)
Ed. française : Ad Solem, 2002, www.amazon.fr/dp/2940090882
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.