jeudi 04 septembre 2008
Robert Schuman avait une profonde vénération pour la Vierge Marie
Quand il était jeune, la pensée du sacerdoce l'avait effleuré. C'est à
ce moment, qu'Henri Esbach lui écrit : « Les saints de l'avenir seront
des saints en veston. Tu resteras laïc ». Après la guerre, on le presse
à accepter d'être député. Son rayonnement moral est extraordinaire, on
le respecte unanimement. Il sera réélu pendant plus de 40 ans, tout
adonné à son mandat parlementaire.
Il deviendra plus tard Ministre des Finances, à une période difficile
de redressement de notre pays. En août 1948, il est chargé des Affaires
Étrangères et il rêve d'unité européenne : « L'Europe ne se fera pas
d'un coup, elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord
une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige
que l'opposition séculaire entre la France et l'Allemagne soit éliminée
; l'action entreprise doit toucher au premier chef la France et
l'Allemagne ».
Toute sa vie culmine en ce 9 mai 1950, où il fait connaître au monde la
fameuse « Déclaration », qui constitue l'acte de naissance de l'Europe
communautaire. Désormais, il ne vivra plus que pour enraciner l'idéal
européen au c?ur des peuples du vieux continent. « L'Europe n'est pas
la négation de la patrie » dit Robert Schuman. « Comme la patrie n'est
pas la négation de la province natale ».
En 1958, il est élu à l'unanimité Président de l'Assemblée
parlementaire européenne. Cette élection montre l'immense prestige dont
il jouit. Quand il meurt, le 4 septembre 1963, des messages affluent du
monde entier. Le chancelier Adenauer disait que « c'est grâce à sa
sagesse et à son courage, qu'ont pu être posés les fondements de la
réconciliation entre nos deux peuples et de la construction d'une
Europe unie et forte ». Après l'absoute de ses obsèques dans la
cathédrale de Metz, le cercueil est porté au pied de la Vierge. Car
Robert Schuman avait une profonde vénération pour la Mère de Dieu, dont
il disait avoir beaucoup appris du Père de Montfort.
Jeanne Tallier
N°162 de la revue l'Etoile de la Légion de Marie.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.