vendredi 10 octobre 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Francois de Borgia, s.j. (+ 1572)
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Saint Macaire : « Sa maison, c'est nous » (He 3,6)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,7-14.
Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que Dieu en ferait des justes par la foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations. Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi. Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de Dieu, puisque l'Écriture dit : C'est par la foi que le juste vivra. La Loi, c'est tout autre chose que la foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les commandements vivra à cause d'eux. Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le Christ qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice. C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu'ainsi nous recevions, grâce à la foi, l'Esprit promis par Dieu.
Psaume 111(110),1-2.3-4.5-6.
Alléluia ! De tout coeur je rendrai grâce au Seigneur dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les oeuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice.
De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié.
il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple, lui donnant le domaine des nations.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,15-26.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. » D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti.' En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Macaire (?-405), moine en Égypte
Homélie 33 ; PG 34, 741-743 (trad. coll. Icthus, vol. 11, p. 155 rev.)
Le Seigneur se pose dans une âme fervente, il en fait son trône de gloire, il s'y assied et y demeure... Cette maison qu'habite son maître est toute grâce, ordre et beauté, comme l'âme avec qui et en qui le Seigneur demeure n'est qu'ordre et beauté. Elle possède le Seigneur et tous ses trésors spirituels. Il en est l'habitant, il en est le chef.
Mais qu'elle est affreuse la maison dont le maître est absent, dont le Seigneur est au loin ! Elle se délabre, tombe en ruines, s'emplit de souillures et de désordre. Elle devient, selon le mot d'un prophète, un repaire de serpents et de démons (Is 34,14). La maison abandonnée s'emplit de chats, de chiens, d'ordures. Et qu'elle est malheureuse l'âme qui ne peut se relever de sa chute funeste, qui se laisse entraîner et en vient à haïr son époux et à arracher ses pensées de Jésus-Christ !
Mais quand le Seigneur la voit se recueillir et chercher nuit et jour son Seigneur, crier vers lui ainsi qu'il l'y invite : « Priez sans cesse », alors « Dieu lui fera justice » (Lc 18,1.7) -- il l'a promis -- et il la purifiera de toute méchanceté. Il s'en fera « une épouse sans tache ni ride » (Ep 5,27). Crois en sa promesse ; elle est vérité. Regarde si ton âme a trouvé la lumière qui éclairera ses pas et la nourriture et la boisson véritables que sont le Seigneur. Te manquent-elles encore ? Cherche nuit et jour, tu les trouveras.