lundi 26 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 17e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Anne, mère de la Sainte Vierge (1er s.), St
Joachim, père de la Sainte Vierge (1er s.)
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Saint Jean Chrysostome :
La
parabole du levain
Livre de Jérémie
13,1-11.
Le Seigneur me parla ainsi : « Tu achèteras une ceinture de lin et tu la
mettras sur tes reins. Évite de la tremper dans l'eau. »
Selon l'ordre du Seigneur, j'ai acheté la ceinture et je l'ai mise sur mes
reins.
De nouveau la parole du Seigneur me fut adressée :
« Avec la ceinture que tu as achetée et que tu portes sur les reins,
lève-toi, va jusqu'à l'Euphrate, et cache-la dans la fente d'un rocher. »
Je suis donc allé la cacher près de l'Euphrate, comme le Seigneur me l'avait
ordonné.
Longtemps après, le Seigneur m'a dit : « Lève-toi, va jusqu'à l'Euphrate,
et reprends la ceinture que je t'ai ordonné de cacher là-bas. »
Je suis allé jusqu'à l'Euphrate, j'ai cherché, et j'ai retiré la ceinture de
l'endroit où je l'avais cachée. Et voilà qu'elle était pourrie, hors
d'usage !
Alors la parole du Seigneur me fut adressée :
« Voilà comment je ferai pourrir l'orgueil de Juda et l'immense orgueil
de Jérusalem.
Ce peuple mauvais, qui refuse d'écouter mes paroles, qui persévère dans son
obstination, et qui suit des dieux étrangers pour les servir et les adorer, il
deviendra pareil à cette ceinture qui est hors d'usage.
En effet, de même qu'un homme s'attache une ceinture aux reins, de même je
m'étais attaché toute la maison d'Israël et toute la maison de Juda, pour
qu'elles soient mon peuple, mon renom, ma louange et ma parure. Mais elles
n'ont pas voulu écouter ! »
Deut.
32,18-19.20.21.
Tu oublies le Rocher qui t'a mis au monde ; le Dieu qui t'a engendré, tu
le dédaignes.
Le Seigneur l'a vu : et de colère il repoussa ses fils et ses filles.
Il dit : « Je leur cacherai ma face, et je verrai ce qui leur
arrivera ; oui, c'est une engeance pervertie, ce sont des enfants sans
foi.
« Ils m'ont bravé par un dieu de rien, exaspéré par leurs vaines
idoles ; je vais les braver par un peuple de rien, les exaspérer par des
gens stupides. »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,31-35.
Jésus proposa à la foule une autre parabole : " Le Royaume des cieux est
comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle
dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les
oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est
comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de
farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien
sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je
parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de
Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur saint Matthieu, n°46, 2-3 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p.
144-145)
Le Seigneur présente ensuite l'image du levain : ... de même que ce
levain communique sa force à la masse de la farine, de même vous
transformerez, vous aussi, le monde entier... Ne m'objectez pas : Que
pourrons-nous faire, nous qui ne sommes que douze, jetés au milieu d'une si
grande foule ? Ce qui fera précisément ressortir l'éclat de votre puissance,
c'est que vous affrontiez la multitude sans reculer... C'est le Christ seul
qui donne au levain sa puissance : il a mêlé à la multitude ceux qui avaient
foi en lui, pour que nous nous communiquions les uns aux autres nos
connaissances. Qu'on ne lui reproche donc pas le petit nombre de ces
disciples, car la puissance du message est grande ; et quand la masse a
fermenté, elle devient levain elle-même, à son tour, pour le reste...
Mais si douze hommes ont fait lever la terre entière, combien nous
sommes mauvais, nous qui, malgré notre nombre considérable, ne parvenons pas à
convertir ceux qui nous entourent, alors qu'un tel nombre devrait suffire à
être le levain de milliers de mondes ! -- Mais ces douze, dites-vous, étaient
les apôtres ! -- Et alors ? N'étaient-ils pas dans les mêmes conditions que
nous ? N'habitaient-ils pas des villes ? Ne partageaient-ils pas notre sort ?
N'exerçaient-ils pas des métiers ? Étaient-ils donc des anges descendus du
ciel ? Vous dites qu'ils ont fait des miracles ? Mais ce n'est pas pour cela
que nous les admirons. Jusqu'à quand parlerons-nous de leurs miracles pour
cacher notre paresse ? ... -- Alors, d'où vient la grandeur des apôtres ? --
De leur mépris des richesses, de leur dédain de la gloire... C'est la façon de
vivre qui donne l'éclat véritable et qui fait descendre la grâce de l'Esprit.