vendredi 09 avril 2010
l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de Pâques
L'Eglise fête : Vendredi de Pâques
Saint(s) du jour : Ste Waudru (+ c. 688)
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Saint Grégoire le Grand : Pierre tire le filet jusqu'au rivage
Livre des Actes des Apôtres 4,1-12.
Comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple dans le Temple, les prêtres intervinrent, avec le commandant de la garde du Temple et les sadducéens. Ils ne pouvaient souffrir de les voir enseigner leur doctrine au peuple et annoncer, dans la personne de Jésus, la résurrection. Ils les firent arrêter et mettre au cachot jusqu'au lendemain, car il était déjà tard. Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille. Le lendemain il y eut une réunion des chefs du peuple, des anciens et des scribes à Jérusalem. Il y avait là Anne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres. Ils firent comparaître Pierre et Jean et se mirent à les interroger : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? » Alors Pierre, rempli de l'Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd'hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l'on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d'lsraël : c'est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu, c'est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut. Et son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. »
Psaume 118(117),1-2.4.22-24.25-27.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour !
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'oeuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire !
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Dieu, le Seigneur, nous illumine. Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu'auprès de l'autel.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres. En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n° 24 (trad. Le Barroux rev.)
Après la prise de tant de gros poissons, « Simon-Pierre monta dans la barque et tira à terre le filet. » Je suppose que vous avez saisi pourquoi c'était Pierre qui a tiré le filet à terre. C'est à lui, en effet, que la sainte Église a été confiée, c'est à lui qu'il a été dit personnellement : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? Pais mes brebis. » Ainsi, ce qui dans un deuxième temps a été clairement énoncé en paroles est d'abord signifié par une action.
C'est le prédicateur de l'Église qui nous sépare des flots de ce monde ; il est donc nécessaire que Pierre mène à terre le filet plein de poissons. Et il a tiré en personne les poissons sur la terre ferme du rivage, puisqu'il a fait connaître aux fidèles, par sa sainte prédication, l'immutabilité de la patrie éternelle. Il l'a fait par ses paroles comme par ses épîtres ; il le fait encore chaque jour par ses miracles. Toutes les fois qu'il nous porte à l'amour du repos éternel, toutes les fois qu'il nous détache du tumulte des choses de ce monde, ne sommes-nous pas des poissons pris dans les filets de la foi, qu'il tire au rivage ?