vendredi 08 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 27e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Réparate, vierge et martyre († 253), St
Dimitri, martyr (IIIème s.)
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Saint Irénée de Lyon :
Le
doigt de Dieu
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Galates 3,7-14.
Frères, Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste.
Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants.
D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que Dieu en
ferait des justes par la foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne
nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations.
Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant.
Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la loi de Moïse, ils sont tous
atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit
soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit
dans le livre de la Loi.
Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de
Dieu, puisque l'Écriture dit : C'est par la foi que le juste vivra.
La Loi, c'est tout autre chose que la foi, puisque la Loi dit : Celui qui
met en pratique les commandements vivra à cause d'eux.
Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le Christ qui nous en a rachetés en
devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare :
Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice.
C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans
le Christ Jésus, et qu'ainsi nous recevions, grâce à la foi, l'Esprit promis
par Dieu.
Psaume 111(110),1-2.3-4.5-6.
Alléluia ! De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur dans l'assemblée,
parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s'en
instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice.
De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et
pitié.
il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple, lui donnant le domaine des nations.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 11,15-26.
Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par
Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. "
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume
divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous
dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les
expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le
règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient
est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement
de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas
avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées
en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit :
'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. '
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que
lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire
à la fin qu'au début. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies IV, Pr 4 ; 39, 2 (trad. SC 100 rev.)
L'homme est un mélange d'âme et de chair, une chair formée selon
la ressemblance de Dieu et modelée par ses deux Mains, c'est-à-dire le Fils et
l'Esprit. C'est à eux qu'il a dit : « Faisons l'homme » (Gn
1,26)...
Mais comment seras-tu divinisé un jour si tu
n'as pas encore été fait homme ? Comment seras-tu parfait, alors que tu viens
à peine d'être créé ? Comment seras-tu immortel, alors que, dans une nature
mortelle, tu n'as pas obéi à ton Créateur ? ... Puisque tu es l'ouvrage de
Dieu, attends patiemment la Main de ton Artiste, qui fait toutes choses en
temps opportun. Présente-lui un cœur souple et docile et garde la forme que
t'a donnée cet Artiste, ayant en toi l'eau qui vient de lui et sans quoi, en
t'endurcissant, tu rejetterais l'empreinte de ses doigts.
En te laissant former par lui, tu monteras à la
perfection, car par cet art de Dieu va être cachée l'argile qui est en toi ;
sa Main a créé ta substance... Mais si, en t'endurcissant, tu repousses son
art et te montres mécontent de ce qu'il t'a fait homme, tu auras rejeté par
ton ingratitude envers Dieu non seulement son art mais la vie elle-même ; car
former est le propre de la bonté de Dieu et être formé est le propre de la
nature de l'homme. Si donc tu te livres à lui en lui donnant ta foi en lui et
la soumission, tu recevras le bénéfice de son art et tu seras le parfait
ouvrage de Dieu. Si, au contraire, tu lui résistes et si tu fuis ses Mains, la
cause de ton inachèvement résidera en toi qui n'as pas obéi, non en lui.