vendredi 04 juillet 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 13e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste Elisabeth du Portugal, reine (+ 1336), Ste Berthe, o.s.b. (+ 723)
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Saint Ephrem : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs? »
Livre d'Amos 8,4-6.9-12.
Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites :« Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ?Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ?Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d'argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment ! » Parole du Seigneur Dieu :Quand arrivera mon Jour, je ferai disparaître le soleil en plein midi, en plein jour, j'obscurcirai la lumière sur la terre. Je changerai vos fêtes en deuil, tous vos chants en lamentations ;je vous obligerai tous à mettre un vêtement de pénitence, à vous raser la tête. Je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique, et, dans la suite des jours, il connaîtra l'amertume. Voici venir des jours, déclare le Seigneur Dieu, où j'enverrai la famine sur la terre ;ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles du Seigneur. On se traînera d'une mer à l'autre, marchant à l'aventure du nord au levant, pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur, mais on ne la trouvera pas.
Psaume 119,2.10.20.30.40.131.
Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout coeur !
De tout mon coeur, je te cherche ; garde-moi de fuir tes volontés.
Mon âme a brûlé de désir en tout temps pour tes décisions.
J'ai choisi la voie de la fidélité, je m'ajuste à tes décisions.
Vois, j'ai désiré tes préceptes : par ta justice fais-moi vivre.
La bouche grande ouverte, j'aspire, assoiffé de tes volontés.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Evangile ou Diatessaron, 5, 17 (trad. SC 121, p. 115 rev.)
Notre Seigneur a choisi Matthieu, le collecteur d'impôts, pour encourager ses collègues à venir avec lui. Il a vu des pécheurs, il les a appelés et les a fait asseoir auprès de lui. Quel spectacle admirable : les anges sont debout et tremblants, alors que les publicains, assis, se réjouissent. Les anges sont frappés de crainte à cause de la grandeur du Seigneur, et les pécheurs mangent et boivent avec lui. Les scribes suffoquent de haine et de dépit, et les publicains exultent à cause de sa miséricorde. Les cieux ont vu ce spectacle et ont été dans l'admiration ; les enfers l'ont vu et sont devenus fous. Satan l'a vu et s'est enragé ; la mort l'a vu et a dépéri ; les scribes l'ont vu et en ont été très troublés.
Il y avait de la joie dans les cieux et de l'allégresse chez les anges parce que les rebelles avaient été convaincus, les récalcitrants s'étaient assagis et les pécheurs amendés, et parce que ces publicains avaient été justifiés. Comme notre Seigneur n'a pas renoncé à l'ignominie de la croix malgré les exhortations de ses amis (Mt 16,22), il n'a pas renoncé à la compagnie des publicains malgré les moqueries de ses ennemis. Il a méprisé la moquerie et dédaigné la louange, faisant ainsi tout ce qui est le mieux pour les hommes.