Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 03 octobre 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le vendredi de la 26e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Gérard de Brogne, abbé (+ 959)

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Hugues de Saint-Victor : « Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette »


Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5.

Du milieu de la tempête, le Seigneur répondit à Job : As-tu, une seule fois dans ta vie, donné des ordres au matin, assigné son poste à l'aurore, pour qu'elle saisisse la terre aux quatre coins et en fasse tomber les méchants d'une secousse ? Elle donne à la terre sa teinte vermeille, elle la colore comme un vêtement ; elle enlève leur lumière aux méchants et brise leur bras qui se levait. Es-tu parvenu jusqu'aux sources de la mer, as-tu exploré le fond de l'abîme ? As-tu découvert les portes de la Mort, l'entrée du pays de l'ombre ? As-tu idée de l'immensité de la terre ?Dis-le donc, si tu sais tout cela ! De quel côté habite la lumière, quelle est la demeure de l'obscurité ? Peux-tu cerner son domaine, reconnaître les sentiers de sa maison ? Tu peux le savoir, car tu étais déjà né, toi qui comptes un si grand nombre de jours ! » Job répondit alors au Seigneur : « Je suis trop peu de chose, que puis-je te répondre ?Je mets la main sur ma bouche. J'ai parlé une fois, je ne dirai plus rien ; j'ai parlé deux fois, je n'ai plus rien à ajouter. »


Psaume 139(138),1-3.7-8.9-10.13-14.

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
Où donc aller, loin de ton souffle ? où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l'aurore et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis : étonnantes sont tes oeuvres toute mon âme le sait.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,13-16.

Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence. En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Hugues de Saint-Victor (?-1141), chanoine régulier, théologien
Traité des sacrements de la foi chrétienne, II, 1-2 ; PL 176, 415 (trad. Orval)

« Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette »


      De même que le souffle de l'homme passe par la tête pour descendre vers les membres et les vivifier, ainsi l'Esprit Saint vient aux chrétiens par le Christ. La tête c'est le Christ, les membres ce sont les chrétiens. Il y a une tête et de nombreux membres, un seul corps formé de la tête et des membres, et dans ce seul corps un unique Esprit qui est en plénitude dans la tête et en participation dans les membres. Si donc il n'y a qu'un corps, il n'y a aussi qu'un seul Esprit. Qui n'est pas dans le corps ne peut pas être vivifié par l'Esprit, selon cette parole de l'Ecriture : « Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas, n'est pas du Christ » (Rm 8,9). Car celui qui n'a pas l'Esprit du Christ n'est pas membre du Christ.

      Rien de ce qui fait partie du corps n'est mort ; rien de ce qui est séparé du corps n'est vivant. C'est par la foi que nous devenons membres ; c'est par l'amour que nous sommes vivifiés. Par la foi nous recevons l'unité ; par la charité nous recevons la vie. Le sacrement du baptême nous unit ; le Corps et le Sang du Christ nous vivifient. Par le baptême, nous devenons membres du corps ; par le Corps du Christ, nous participons à sa vie.



03/10/2008
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