vendredi 01 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 26e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Thérèse de l'Enfant-Jésus, vierge, Carmélite, docteur de l'Église († 1897) -
Mémoire (Fête en Afrique du Nord)
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Clément d'Alexandrie :
« Ecoute,
mon peuple...; je t'adjure, moi ton Dieu » (Ps 49,7)
Livre de Job
38,1-3.12-21.40,3-5.
Du milieu de la tempête, le Seigneur dit à Job :
« Quel est celui qui, sans rien y connaître, défigure la
Providence ?
Prépare-toi au combat, comme un brave. Je vais t'interroger, et tu
m'instruiras.
As-tu, une seule fois dans ta vie, donné des ordres au matin, assigné son
poste à l'aurore,
pour qu'elle saisisse la terre aux quatre coins et en fasse tomber les
méchants d'une secousse ?
Elle donne à la terre sa teinte vermeille, elle la colore comme un
vêtement ;
elle enlève leur lumière aux méchants et brise leur bras qui se levait.
Es-tu parvenu jusqu'aux sources de la mer, as-tu exploré le fond de
l'abîme ?
As-tu découvert les portes de la Mort, l'entrée du pays de l'ombre ?
As-tu idée de l'immensité de la terre ? Dis-le donc, si tu sais tout
cela !
De quel côté habite la lumière, quelle est la demeure de l'obscurité ?
Peux-tu cerner son domaine, reconnaître les sentiers de sa maison ?
Tu peux le savoir, car tu étais déjà né, toi qui comptes un si grand nombre de
jours ! »
Job répondit alors au Seigneur :
« Je suis trop peu de chose, que puis-je te répondre ? Je mets la
main sur ma bouche.
J'ai parlé une fois, je ne dirai plus rien ; j'ai parlé deux fois, je
n'ai plus rien à ajouter. »
Psaume 139(138),1-3.7-8.9-10.13-14.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres
mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
Où donc aller, loin de ton souffle ? où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts :
te voici.
Je prends les ailes de l'aurore et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 10,13-16.
En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : " Malheureuse es-tu,
Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde! Car, si les miracles qui ont eu lieu
chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y
auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en
signe de pénitence.
En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du
Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu
descendras jusqu'au séjour des morts !
Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ;
et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique, 9 ; PG 8, 195-201 (trad. SC 2, p. 143, cf Orval)
« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos
cœurs comme aux jours dans le désert, où vos pères m'ont mis à l'épreuve...
Jamais ils n'entreront dans mon repos » (Ps 94,7-11). La grâce de la promesse
de Dieu est abondante, si aujourd'hui nous écoutons sa voix, car cet
aujourd'hui s'étend à chaque jour nouveau aussi longtemps qu'on dira
« aujourd'hui ». Cet aujourd'hui demeure jusqu'à la fin des temps, ainsi que
la possibilité d'apprendre. A ce moment-là le véritable aujourd'hui, le jour
sans fin de Dieu, se confondra avec l'éternité. Obéissons donc toujours à la
voix du Verbe divin, la Parole de Dieu faite chair, car l'aujourd'hui de
toujours est l'image de l'éternité et le jour est le symbole de la lumière ;
or le Verbe est pour les hommes la lumière (Jn 1,9) dans laquelle nous voyons
Dieu.
Il est donc naturel que la grâce surabonde pour
ceux qui ont cru et obéi, mais contre ceux qui ont été incrédules..., qui
n'ont pas reconnu les voies du Seigneur..., il est naturel que Dieu soit
irrité contre eux et qu'il les menace... Ainsi les Hébreux ont erré dans le
désert ; ils ne sont pas entrés dans le lieu du repos à cause de leur
incrédulité...
Parce qu'il aime les hommes, le Seigneur
les invite tous « à la connaissance de la vérité » (1Tm 2,4), et il leur
envoie l'Esprit Saint, le Paraclet... Écoutez donc, vous qui êtes loin et vous
qui êtes proches (Ep 2,17). Le Verbe ne se cache de personne. Il est notre
lumière commune, il brille pour tous les hommes. Hâtons-nous donc vers le
salut, vers la nouvelle naissance. Hâtons-nous de nous réunir nombreux dans un
seul troupeau, dans l'unité de l'amour. Et cette multitude de voix...,
obéissant à un seul maître, le Verbe, trouvera son repos en la Vérité même et
pourra dire « Abba, Père » (Rm 8,15).