samedi 24 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 3e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Fidèle de Sigmaringen, prêtre capucin et Martyr (1577-1622), Ste
Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice des Sœurs du Bon Pasteur d'Angers
(+ 1868)
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Saint Jérôme :
«
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie »
Livre des Actes des
Apôtres 9,31-42.
L'Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie. Dans la
crainte du Seigneur, elle se construisait et elle avançait ; elle se
multipliait avec l'assistance de l'Esprit Saint.
Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, descendit jusqu'à Lod et
visita les fidèles de cette ville.
Il y trouva un certain Énéas alité depuis huit ans parce qu'il était paralysé.
Pierre lui dit : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit
toi-même. » Et aussitôt il se leva.
Tous les habitants de Lod et de la plaine de Saron purent voir cet homme, et
ils se convertirent au Seigneur.
Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, appelée Tabitha (ce
nom veut dire : Gazelle). Toute sa vie se passait en bonnes actions et en
aumônes.
Or, il arriva en ces jours-là qu'elle tomba malade et qu'elle mourut. Après la
toilette funèbre, on la déposa dans la chambre du haut.
Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s'y trouvait,
lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : « Viens chez nous sans tarder. »
Pierre se mit en route avec eux. A son arrivée on le fit monter à la chambre
du haut, où il trouva toutes les veuves en larmes : elles lui montraient les
tuniques et les manteaux que Tabitha faisait quand elle était avec elles.
Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria, puis il se tourna
vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et,
voyant Pierre, elle se redressa et s'assit.
Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les
veuves et la leur présenta vivante.
Toute la ville de Jaffa en fut informée, et beaucoup crurent au Seigneur.
Psaume
116(115),12-17.
Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple !
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta
servante, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du Seigneur.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.
Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair
et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient
entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas
continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit :
« Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. .
.
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que
je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis
le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le
livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de
marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as
les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de
Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Lettre 53 à Paulin
Nous lisons les Saintes Écritures : pour moi, je suis d'avis que
l'Evangile, c'est le corps de Jésus, que les Saintes Écritures sont sa
doctrine. Sans doute le texte « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang
» trouve toute son application dans le mystère eucharistique ; mais le vrai
Corps du Christ et son vrai Sang, c'est aussi la parole des Écritures, la
doctrine divine. Quand nous allons aux saints mystères, si une parcelle vient
à tomber, nous sommes inquiets. Quand nous entendons la parole de Dieu, si
nous pensons à autre chose pendant qu'elle entre dans nos oreilles, quelle
responsabilité n'encourrons-nous pas ?
La chair du Seigneur
étant une vraie nourriture et son sang un vrai breuvage, notre seul bien,
c'est de manger sa chair et boire son sang, non seulement dans le mystère
eucharistique, mais encore dans la lecture de l'Écriture.