samedi 11 septembre 2010
La statue de Notre-Dame des Bois (II)
Dans les premiers jours d'avril 1914, j'entendis les saints anges dire
: « Il va bientôt porter la statue de notre Reine au bois. Il faut
préparer une belle journée ». Quand il s'est agi de porter la statue où
la Vierge la voulait, je l'ai enveloppée de papier de soie et d'un gros
papier, et je l'ai fortement ficelée tout autour. Le 20 avril, j'ai
pris le train.
Nous nous arrêtons. Je descends avec la Vierge ; je m'avance et je
commence à monter vers la maison du bois. Je pose mon chapeau et ma
canne au pied d'un chêne ; je prends mon couteau pour couper la ficelle
et déficeler le paquet. J'ai coupé, et, tout à coup, les ficelles se
délient et se détortillent toutes seules (il indique du geste comme un
tourbillon), le papier s'ouvre, la Vierge se montre toute dégagée. Je
prends la statue et remets tout cela à mon neveu, pour qu'il brûle
papier et ficelles. La Vierge redevient lumineuse.
A ce moment, apparaît une procession de saints des villages
avoisinants. J'en connaissais beaucoup, et j'aurais pu dire les noms de
plusieurs, que j'avais connus dans mon enfance, quand ils vivaient
encore, mais non de tous. Ils étaient à 3, 4 mètres de terre, les
femmes et les veuves en noir, avec une coiffe noire, les vierges avec
un costume blanc, en costumes de procession et gribiches blanches. Les
enfants étaient en blanc et les garçons en brun comme les hommes.
Quant aux gloires, elles étaient très différentes, depuis ça (environ
trois quarts de mètre), jusqu'à ça (la distance entre le pouce et
l'index presque réunis). De même pour les enfants, morts avec plus ou
moins de souffrance. Ce n'est pas facile à expliquer : la gloire de la
Très Sainte Vierge pénétrait les saints, mais les saints avaient leur
gloire particulière. Les saints montaient en silence, les saints d'un
côté, les saintes de l'autre, de même les enfants, et moi, je disais
mon chapelet.
Comte Paul Biver
Apôtre et mystique - Le Père Lamy
Amen.