samedi 11 décembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 2e
semaine de l'Avent
Saint(s) du jour : Ste
Maravillas de Jesús (1891-1974), St
Damase, pape (+ 384)
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Saint Ephrem :
Élie
sur le Mont Horeb
Livre de
l'Ecclésiastique 48,1-4.9-11.
Le prophète Élie surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche.
Il fit venir la famine sur les hommes d'Israël, et, dans son ardeur, en fit
périr un grand nombre.
Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel, et à trois reprises il en fit
descendre le feu.
Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges ! Qui pourrait se
glorifier d'être ton égal ?
toi qui fus emporté dans un tourbillon de feu par un char aux coursiers de
feu ;
toi qui fus préparé pour la fin des temps, ainsi qu'il est écrit, afin
d'apaiser la colère avant qu'elle n'éclate, afin de ramener le cœur des pères
vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob,
heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l'amour du
Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie.
Psaume 80(79),2-3.15-16.18-19.
Berger d'Israël, écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau :
resplendis au-dessus des Kéroubim,
devant Éphraïm, Benjamin, Manassé ! Réveille ta vaillance et viens nous
sauver.
Dieu de l'univers reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'a plantée ta main puissante, le rejeton qui te doit sa force.
Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l'homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n'irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton
nom !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,10-13.
Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes
disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le
reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme,
lui aussi, va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Œuvres, éd. Assemani, t. 1, p. 486 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll.
Pères dans la foi 28-29, p. 285)
« Voici que le Seigneur passa. Il y eut un vent très violent, qui
renversait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur, mais le
Seigneur n'était pas dans le vent. » (1R 19,11) Puis il y eut des tremblements
de terre et des éclairs après l'ouragan ; Élie entendit que Dieu n'était pas
là non plus. Ces phénomènes avaient pour but de contenir le zèle d'ailleurs
louable du prophète dans les limites de sa charge et de lui enseigner, à
l'exemple donné par les signes de l'autorité divine, que la sévérité devait se
tempérer de miséricorde. Selon le sens caché, les tourbillons de vent qui
précédaient la venue de Dieu, les tremblements de terre, les incendies attisés
par les vents étaient les signes avant-coureurs du jugement universel...
« Après le feu, il y eut un murmure léger. » Par ce symbole, Dieu
retient le zèle immodéré d'Élie. Il veut ainsi lui dire : « Tu vois que les
vents déchaînés ne me plaisent pas, ni les tremblements de terre horribles et
que je n'aime ni les éclairs ni la foudre : pourquoi n'imites-tu pas la
douceur de ton Dieu ? Pourquoi ne relâches-tu pas un peu ce zèle dont tu
brûles, pour être plutôt le protecteur que l'accusateur des hommes de ton
peuple ? » Le doux murmure représente la joie de la vie bienheureuse qui sera
donnée aux justes, quand, à la fin des temps, sera rendu le jugement général
redoutable...
« Après avoir entendu ce murmure, Élie se couvrit le visage de son
manteau. Il sortit, se tint debout à l'entrée de la grotte, et voici qu'une
voix lui disait : ' Élie, que fais-tu ici ? ' Il répondit : ' J'éprouve un
zèle ardent pour mon Seigneur le Dieu des armées, parce que les fils d'Israël
ont abandonné ton alliance ' ». Le prophète se tint à l'entrée de la grotte,
sans oser s'approcher de Dieu qui venait, et il se couvrit le visage, dans la
pensée qu'il était indigne de voir Dieu... Il avait pourtant devant les yeux
un signe de la clémence divine et, ce qui aurait dû le toucher plus encore, il
faisait en personne l'expérience de la bonté merveilleuse de Dieu, dans les
paroles qu'il lui adressait. Qui ne serait séduit par la bienveillance d'une
si grande majesté, par une question si douce : « Élie, que fais-tu ici ? »