samedi 06 juin 2009
Comme je passais devant la maison de l'Annonciation (I)
Personne ne m'aimait, je me sentais profondément déprimé, à tel point
que je pensais que ce que j'avais de mieux à faire, c'était de
supprimer mon père, et les autres personnes qui vivaient dans la
maison, puis de me suicider. Pendant quinze jours, je réfléchissais au
moyen de réaliser ce projet. Je voulais me venger aussi de tous ceux du
quartier qui me manifestaient si peu d'amitié. Je n'avais plus d'argent
pour boire ou pour acheter de la drogue. Un jour, je pris la décision
de me supprimer et je sortis malheureux, découragé et sombre, pour me
lancer du haut du pont Duarte .
Comme je partais avec cette intention, je passai devant la maison de
l'Annonciation où commençait une messe célébrée par le père Emiliano
Tardif. Il y avait beaucoup de monde dans la rue, en face de la maison,
car la messe se célébrait en plein air. Je vis plusieurs jeunes,
garçons et filles, de mon quartier. J'entrai, non pas pour participer à
la messe, mais pour embêter, caresser les filles et m'amuser. Autant
passer un moment agréable, me disais-je en moi-même, avant de me
suicider.
Quand arriva le moment de la prière de guérison, quelques-uns furent
guéris. Je n'y croyais pas. Mais je vis, sous un avocatier, un boiteux
de mon quartier avec ses deux béquilles : je le connaissais depuis
longtemps. A ce moment-la, le père Emiliano annonça: "Il y a un boiteux
qui marche avec des béquilles et qui est en train de guérir." Le père
lui demanda de se présenter. Je regardais le boiteux... Les guérisons
continuèrent. Le père répéta: "Ou est le boiteux que le Seigneur a
guéri ?"
Je me sentais si mal a l'aise que je m'approchai du boiteux et je lui
dis: "Cher ami, tu es le seul boiteux que je vois ici." II me répondit
que ce n'était pas lui qui était en train de guérir. Je lui dis de
nouveau: "Mon ami, si ce prêtre ne dit pas de mensonges, ce boiteux,
c'est toi. Je vais t'enlever tes béquilles et si ce n'est pas toi, tu
vas t'effondrer sur place." Je les lui enlevai et il resta debout. Le
boiteux sortit en marchant.
Témoignage de José Pimentel - Numéro 70 de la revue « Alabanza »
cité dans le livre "Emiliano Tardif, un homme de Dieu" aux éditions des Béatitudes
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.