samedi 05 mars 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jean-Joseph de la Croix, o.f.m. (+ 1734)
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Saint Hilaire :
« Par
quelle autorité fais-tu cela ? »
Livre de
l'Ecclésiastique 51,12-20.
Mon Dieu, je veux te rendre grâce et te louer, je veux bénir le nom du
Seigneur.
Quand j'étais encore jeune et que je n'avais pas erré çà et là, aux yeux de
tous j'ai cherché la Sagesse dans ma prière.
Devant le Temple, je priais pour la recevoir, et jusqu'au bout je la
rechercherai.
Depuis qu'elle était en fleur comme le raisin qui mûrit, elle a été la joie de
mon cœur. Mon pied s'est avancé sur le droit chemin ; depuis ma jeunesse,
je marchais sur ses traces.
Il m'a suffi de tendre un peu l'oreille pour la recevoir, et j'y ai trouvé de
grandes leçons.
Grâce à elle, j'ai progressé ; je rendrai gloire à celui qui me donne la
Sagesse.
J'ai résolu de la mettre en pratique, ardemment j'ai désiré le bien, et jamais
je n'aurai à le regretter.
Avec elle, j'ai vaillamment combattu, j'ai mis beaucoup d'exactitude à
pratiquer la Loi. J'ai levé mes mains vers le ciel, j'ai déploré de la
connaître si mal.
J'ai marché tout droit vers elle, c'est dans la pureté que je l'ai trouvée.
Avec elle, dès le commencement, j'ai trouvé l'intelligence, c'est pourquoi je
ne serai jamais abandonné.
Psaume
19,8.9.10.11.
La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur
est sûre, qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le
commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les
décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :
plus désirables que l'or, qu'une masse d'or fin, plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 11,27-33.
Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait
dans le Temple, les chefs des prêtres, les scribes et les anciens vinrent le
trouver.
Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou
bien qui t'a donné autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question.
Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons :
'Du ciel', il va dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa
parole ? '
Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? » Ils redoutaient la
foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! »
Alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par
quelle autorité je fais cela. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, VII, 26-27
Il est bien au Père, ce Fils qui lui ressemble. Il vient de lui, ce Fils
qu'on peut lui comparer, car il lui est semblable. Il est son égal, ce Fils
qui accomplit les mêmes œuvres que lui (Jn 5,19)... Oui, le Fils accomplit les
œuvres du Père ; c'est pourquoi il nous demande de croire qu'il est le Fils de
Dieu. Il ne s'arroge pas là un titre qui ne lui serait pas dû ; ce n'est pas
sur ses propres œuvres qu'il appuie sa revendication. Non ! Il rend témoignage
que ce ne sont pas ses propres œuvres, mais celles de son Père. Et il atteste
ainsi que l'éclat de ses actions lui vient de sa naissance divine. Mais
comment les hommes auraient-ils pu reconnaître en lui le Fils de Dieu, dans le
mystère de ce corps qu'il avait assumé, dans cet homme né de Marie ? C'est
pour faire pénétrer en leur cœur la foi en lui que le Seigneur accomplissait
toutes ces œuvres : « Si j'accomplis les œuvres de mon Père, alors, même si
vous ne voulez pas croire en moi, croyez au moins mes œuvres » (Jn
10,38)...
Si l'humilité de son corps semble un obstacle pour croire en sa parole,
il nous demande de croire au moins en ses œuvres. En effet, pourquoi le
mystère de sa naissance humaine nous empêcherait-il de percevoir sa naissance
divine ? ... « Si vous ne voulez pas croire en moi, croyez en mes œuvres, pour
savoir et reconnaître que le Père est en moi, et moi dans le Père »...
Telle est la nature qu'il possède par naissance ; tel est le mystère
d'une foi qui nous assurera le salut : ne pas diviser ceux qui sont un, ne
pas priver le Fils de sa nature, et proclamer la vérité du Dieu Vivant né du
Dieu Vivant... « Comme le Père qui m'a envoyé est vivant, de même, moi, je vis
par le Père » (Jn 6,57)... « Comme le Père a la vie en lui-même, de même il a
donné au Fils d'avoir aussi en lui-même la vie » (Jn 5,26).