mercredi 20 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 29e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Adeline, abbesse († 1125), Ste Irène de Tomar († 653)
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Bienheureux John Henry
Newman :
«
Tenez-vous prêts »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Ephésiens 3,2-12.
Frères, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour
vous :
par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ, dont je vous ai
déjà parlé dans ma lettre.
En la lisant, vous pouvez vous rendre compte que j'ai l'intelligence du
mystère du Christ.
Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations
passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et à
ses prophètes.
Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même
corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de
l'Évangile.
De cet Évangile je suis devenu ministre par le don de la grâce que Dieu m'a
accordée dans la force de sa puissance.
Moi qui suis le dernier de tous les fidèles, j'ai reçu la grâce d'annoncer aux
nations païennes la richesse insondable du Christ,
et de mettre en lumière le contenu du mystère tenu caché depuis toujours en
Dieu, le créateur de toutes choses ;
ainsi, désormais, les forces invisibles elles-mêmes connaîtront, grâce à
l'Église, les multiples aspects de la Sagesse de Dieu.
C'est le projet éternel que Dieu a réalisé dans le Christ Jésus notre
Seigneur.
Et c'est notre foi au Christ qui nous donne l'audace d'accéder auprès de Dieu
en toute confiance.
Is
12,2.4-6.
Voici le Dieu de mon salut : j'ai confiance ; plus de crainte pour
moi ! Car le Seigneur est ma force et mon chant, je lui dois le salut.
Rendez grâce au Seigneur, criez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts
faits ! Rappelez que sublime est son nom ;
jouez pour le Seigneur ! Car il a fait la merveille connue de toute la
terre.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi,
le Saint d'Israël !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 12,39-48.
Jésus disait à ses disciples : " Vous le savez bien : si le maître de maison
connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le
mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas
que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à
nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à
qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps
voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses
biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se
met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien
préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa
conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on
demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera
davantage.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté
religieuse, théologien
PPS, t. 6, n°17 « Waiting for Christ »
« Voici que je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et qui
garde ses vêtements » dit le Seigneur (Ap 16,15)... Quand le Christ dit que sa
venue est proche et pourtant qu'elle viendra subitement, de façon inattendue,
il dit que pour nous cette attente paraitra longue... Comment se fait-il que
le christianisme sans cesse défaille, et que pourtant il dure ? Dieu seul le
sait, lui qui le veut ainsi, c'est un fait ; et il n'y a pas de paradoxe à
affirmer que ce temps de l'Eglise a duré presque deux mille ans, qu'il peut
durer encore longtemps, et que cependant il marche vers sa fin, qu'il peut
même finir n'importe quel jour. Et le Seigneur veut que nous restions tournés
de tout notre être vers l'imminence de son retour ; il s'agit de vivre comme
si ce qui peut arriver n'importe quand doit arriver de nos jours.
Avant la venue du Christ, le temps se déroulait autrement : le Sauveur
devait venir et apporter son achèvement ; la religion avançait vers cet
achèvement. Les révélations se succédaient...; le temps était mesuré par la
parole des prophètes, qui se succédaient... Le peuple de l'alliance ne devait
pas l'attendre tout de suite, mais après le séjour en Canaan et la captivité
en Egypte, après l'exode au désert, les juges et les rois, au bout des délais
fixés pour l'introduire en ce monde. Ces délais fixés étaient reconnus, et les
révélations successives comblaient ce temps d'attente.
Mais une fois le Christ venu, comme le Fils en sa propre maison, avec
son Evangile parfait, rien ne reste à achever, sinon le rassemblement de ses
saints. Aucune doctrine plus parfaite ne peut être dévoilé. La lumière et la
vie des hommes est apparue ; Christ est mort et ressuscité. Plus rien ne reste
à faire...; la fin des temps est donc arrivée. Aussi, bien qu'un certain
intervalle doive intervenir entre le premier et le dernier avènement du
Christ, désormais le temps ne compte plus... Il ne marche plus vers la fin, il
la côtoie plutôt sans cesse, toujours aussi près d'elle que s'il tendait vers
elle... Christ est donc toujours à nos portes, aussi proche aujourd'hui qu'il
y a dix-huit siècles, et pas plus proche qu'alors, pas même plus proche que
lorsqu'il viendra.