vendredi 22 janvier 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 2e semaine du temps ordinaire
L'Eglise fête : Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 22 janvier
Saint(s) du jour : St Vincent le Diacre, martyr (+ 304)
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Catéchisme de l'Eglise Catholique: « Il en institua douze pour qu'ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher »
Premier livre de Samuel 24,3-21.
David avait été obligé de fuir devant Saül. Saül prit trois mille hommes, choisis dans tout Israël, et partit à la poursuite de David et de ses gens le long du Rocher des Bouquetins. Il arriva aux parcs à brebis qui sont en bordure de la route ; il y a là une caverne, où Saül entra pour se soulager. Or, David et ses hommes se trouvaient au fond de la caverne ; les hommes de David lui dirent : « C'est le moment, car le Seigneur t'a dit : 'Je livrerai ton ennemi entre tes mains, tu en feras ce que tu voudras. ' » David vint couper furtivement le pan du manteau de Saül. Alors le coeur lui battit d'avoir coupé le pan du manteau de Saül. Il dit à ses hommes : « Que le Seigneur me préserve de faire une chose pareille à mon seigneur, au roi consacré, qu'il me préserve de porter la main sur lui, qui a été consacré par l'onction du Seigneur. » Et David interdit sévèrement à ses hommes de se jeter sur Saül. Celui-ci quitta la caverne et continua sa route. David se leva, sortit de la caverne, et lui cria : « Mon seigneur le roi ! » Saül regarda derrière lui. David s'inclina jusqu'à terre et se prosterna, puis il lui cria : « Pourquoi écoutes-tu les gens qui te disent : 'David te veut du mal' ? Aujourd'hui même, tes yeux ont vu comment le Seigneur t'avait livré entre mes mains dans la caverne ; pourtant, j'ai refusé de te tuer, je t'ai épargné et j'ai dit : 'Je ne porterai pas la main sur mon seigneur le roi, qui a été consacré par l'onction du Seigneur. ' Regarde, père, regarde donc : voici dans ma main le pan de ton manteau. Puisque j'ai pu le couper, et que pourtant je ne t'ai pas tué, reconnais qu'il n'y a en moi ni méchanceté ni révolte. Je n'ai pas commis de crime contre toi, alors que toi, tu dresses des pièges pour m'enlever la vie. C'est le Seigneur qui sera juge entre toi et moi, c'est le Seigneur qui me vengera de toi, mais ma main ne te touchera pas ! Comme dit le vieux proverbe : 'La méchanceté sort des méchants. ' C'est pourquoi ma main ne te touchera pas. Après qui donc le roi d'Israël s'est-il mis en campagne ? Après qui cours-tu donc ? Après un chien crevé, après une misérable puce ! Que le Seigneur soit notre arbitre, qu'il juge entre toi et moi, qu'il examine et défende ma cause, et qu'il me rende justice, en me délivrant de ta main. » Lorsque David eut fini de parler, Saül s'écria : « Est-ce bien toi que j'entends, mon fils David ? » et Saül se mit à crier et à pleurer. Puis il dit à David : « C'est toi qui es juste, et pas moi : car toi, tu m'as fait du bien, et moi, je t'ai fait du mal. Aujourd'hui tu as montré toute ta bonté envers moi : le Seigneur m'avait livré entre tes mains, et tu ne m'as pas tué ! Quand un homme surprend son ennemi, va-t-il le laisser partir tranquillement ? Que le Seigneur te récompense pour le bien que tu m'as fait aujourd'hui. Je sais maintenant que tu régneras certainement, et que tu auras bien en main la royauté d'Israël. »
Psaume 57,2.3-4.6.11.
Pitié, mon Dieu, pitié pour moi ! En toi je cherche refuge, un refuge à l'ombre de tes ailes, aussi longtemps que dure le malheur.
Je crie vers Dieu, le Très-Haut, vers Dieu qui fera tout pour moi.
Du ciel, qu'il m'envoie le salut : (mon adversaire a blasphémé ! ). Que Dieu envoie son amour et sa vérité !
Dieu, lève-toi sur les cieux : que ta gloire domine la terre !
Ton amour est plus grand que les cieux, ta vérité, plus haute que les nues.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,13-19.
Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Donc, il institua les Douze : Pierre (c'est le nom qu'il donna à Simon), Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques (il leur donna le nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre » ), André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Catéchisme de l'Eglise Catholique
§ 74 – 79
Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Tm 2,4), c'est-à-dire du Christ Jésus. Il faut donc que le Christ soit annoncé à tous les peuples et à tous les hommes et qu'ainsi la Révélation parvienne jusqu'aux extrémités du monde... « Le Christ Seigneur en qui s'achève toute la Révélation du Dieu très haut, ayant accompli lui-même et proclamé de sa propre bouche l'Evangile d'abord promis par les prophètes, ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale en leur communiquant les dons divins. »
La transmission de l'Évangile, selon l'ordre du Seigneur, s'est faite de deux manières : oralement « par les apôtres, qui, dans la prédication orale, dans les exemples et les institutions transmirent, soit ce qu'ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, soit ce qu'ils tenaient des suggestions du Saint Esprit » ; et par écrit « par ces apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l'inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message de salut ».
« Pour que l'Évangile soit toujours gardé intact et vivant dans l'Église, les apôtres laissèrent comme successeurs les évêques, auxquels ils ' transmirent leur propre charge d'enseignement '. » En effet, « la prédication apostolique, qui se trouve spécialement exprimée dans les livres inspirés, devait être conservée par une succession ininterrompue jusqu'à la consommation des temps ». Cette transmission vivante, accomplie dans l'Esprit Saint, est appelée la Tradition en tant que distincte de la Sainte Écriture, quoique étroitement liée à elle. Pour elle, « l'Église perpétue dans sa doctrine, sa vie et son culte et elle transmet à chaque génération tout ce qu'elle est elle-même, tout ce qu'elle croit ». « L'enseignement des saints Pères atteste la présence vivifiante de cette Tradition, dont les richesses passent dans la pratique et la vie de l'Église qui croit et qui prie. » Ainsi, la communication que le Père a faite de lui-même par son Verbe dans l'Esprit Saint demeure présente et agissante dans l'Église.
(Références : Concile Vatican II : Dei Verbum, § 7 – 8)