Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 17 novembre 2010


Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Ste Élisabeth de Hongrie († 1231) - Mémoire,  St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)

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Origène : Les dons de Dieu et la liberté de l'homme


Livre de l'Apocalypse 4,1-11.

Moi, Jean, j'ai vu une porte ouverte dans le ciel. Et la voix, que j'avais déjà entendue, pareille au son de la trompette, me disait : " Monte jusqu'ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite." Aussitôt je fus saisi par l'Esprit. Un trône était dressé dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu'un. Celui qui siège ainsi a l'aspect du jaspe ou de la cornaline ; et tout autour du Trône, il y a un halo de lumière, avec des reflets d'émeraude. Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens, portant des vêtements blancs et des couronnes d'or. Et du Trône sortent des éclairs, des clameurs, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu. Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. En face du Trône et autour de lui, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière. Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième à un jeune taureau, la figure du troisième est comme celle d'un homme, le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables au-dehors et au-dedans. Et ils ne cessent pas de proclamer jour et nuit : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, celui qui était, qui est et qui vient. » Chaque fois que les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, à celui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens tombent à genoux devant celui qui siège sur le Trône, et ils adorent celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils jettent leur couronne devant le Trône en disant : « Notre Seigneur et notre Dieu, tu es digne de recevoir gloire, honneur et puissance puisque c'est toi qui as créé toutes choses : par ta volonté elles existent et elles ont été créées. »


Psaume 150(149),1-2.3-4.5-6.

Alléluia ! Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance ;
louez-le pour ses actions éclatantes, louez-le selon sa grandeur !
Louez-le en sonnant du cor, louez-le sur la harpe et la cithare ;
louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par la danse et le tambour !
Louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant chante louange au Seigneur ! Alléluia !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,11-28.

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même. Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. ' Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. ' Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier. Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. ' Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. ' Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. ' A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. ' Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. ' Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. ' Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. ' On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! - Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' » Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n°12, §3 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 181 rev.)

Les dons de Dieu et la liberté de l'homme


      L'homme a-t-il quelque chose à offrir à Dieu ? Oui, sa foi et son amour. C'est là ce que Dieu demande à l'homme, ainsi est-il écrit : « Et maintenant, Israël, sais-tu ce que le Seigneur ton Dieu te demande ? Craindre le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, l'aimer, garder tous ses commandements et servir le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme » (Dt 10,12). Voilà les offrandes, voilà les dons qu'il faut présenter au Seigneur. Et pour lui offrir ces dons de notre cœur, il nous faut d'abord le connaître ; il nous faut avoir bu la connaissance de sa bonté aux eaux profondes de son puits...

      En entendant ces mots, ils doivent rougir, ceux qui nient que le salut de l'homme est au pouvoir de sa liberté ! Dieu demanderait-il quelque chose à l'homme si celui-ci n'était pas capable de répondre à la demande de Dieu et de lui offrir ce qu'il lui doit ? Car il ya le don de Dieu mais il y a aussi la contribution de l'homme. Par exemple, il était bien au pouvoir de l'homme qu'une pièce d'or en rapporte dix ou qu'elle en rapporte cinq ; mais il appartenait à Dieu que l'homme possède cette pièce d'or avec laquelle il a pu en produire dix autres. Lorsqu'il a présenté à Dieu ces dix pièces d'or gagnées par lui, l'homme a reçu un nouveau don, non plus de l'argent cette fois, mais le pouvoir et la royauté sur dix villes.

      De même, Dieu a demandé à Abraham de lui offrir son fils Isaac, sur la montagne qu'il lui montrerait. Et Abraham, sans hésiter, a offert son fils unique : il l'a placé sur l'autel et a sorti le couteau pour l'égorger ; mais aussitôt, une voix l'a retenu et un bélier lui a été donné à immoler à la place de son fils (Gn 22). Tu le vois : ce que nous offrons à Dieu reste à nous ; mais cette offrande nous est demandé afin qu'en la présentant nous témoignions de notre amour pour Dieu et de notre foi en lui.





26/11/2010
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