mardi 02 novembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Commémoration de tous
les fidèles défunts
Saint(s) du jour : Commémoration
de tous les fidèles défunts
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Saint Ephrem :
« Toute
la création gémit en travail d'enfantement... Nous gémissons nous aussi dans
l'attente de la rédemption de nos corps » (Rm 8, 22-23)
Livre de la Sagesse
3,1-9.
Mais la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise
sur eux.
Celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts ; leur
départ de ce monde a passé pour un malheur ;
quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont dans la
paix.
Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils
avaient déjà l'immortalité.
Ce qu'ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils
seront comblés, car Dieu les a mis à l'épreuve et les a reconnus dignes de
lui.
Comme on passe l'or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur ; comme
un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis.
Au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui
court à travers la paille.
Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples, et le Seigneur
régnera sur eux pour toujours.
Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses
élus grâce et miséricorde.
Psaume
27,1.4.7.8.9.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui
tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la
maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa
beauté et m'attacher à son temple.
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me
laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le
Seigneur. »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Romains 6,3-9.
Frères, nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort
que nous avons été baptisés.
Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est
pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par
la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts.
Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la
sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la
sienne.
Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix
avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi
nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous
vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne
meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de
l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera
sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes
les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de
mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création
du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous
m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez
accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez
visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous
t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu
avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous
t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que
vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que
vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi,
maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et
vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et
vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne
m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous
t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans
nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne
l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.
'
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie
éternelle. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymnes sur le Paradis, n°5 ( trad. SC 137, p. 76 rev.)
La contemplation du Paradis m'a ravi par sa paix et sa beauté. Là
demeure la beauté sans tache, là réside la paix sans tumulte. Heureux qui
méritera de le recevoir, sinon par justice, du moins par bonté ; sinon à cause
des œuvres, du moins par pitié...
Quand mon esprit est revenu aux rives de la terre, mère des épines, se
sont présentés à moi des douleurs et des maux de tous genres. J'ai appris
ainsi que notre région est une prison. Et pourtant les captifs qui y sont
enfermés pleurent quand ils en sortent. Je me suis étonné aussi de ce que les
enfants pleurent quand ils sortent du sein ; ils pleurent alors qu'ils sortent
des ténèbres vers la lumière, d'un espace étroit vers le vaste univers. De
même la mort est pour les hommes une sorte d'enfantement. Ceux qui naissent
pleurent en quittant l'univers, mère des douleurs, pour entrer dans le Paradis
de délices.
Ô toi, Seigneur du Paradis, prends-moi donc en pitié ! S'il n'est pas
possible d'entrer dans ton Paradis, rends-moi digne du moins des pâturages à
son entrée. Au centre du Paradis est la table des saints, mais à l'extérieur
les fruits de son enclos tombent comme des miettes pour les pécheurs qui, même
là, vivront par ta bonté.