mercredi 15 septembre 2010
Le sacrifice de la Vierge ne sera jamais de renoncer au péché (III)
La Vierge avait, dès le début, donné à Dieu tous les battements de son
coeur. Elle avait dès l'instant même de l'Incarnation, renoncé sans
réserve à la propriété de son amour maternel. Les brisements toujours
plus douloureux qui lui sont demandés n'ont pas pour fin de la purifier
des imperfections de son amour : il n'y a pas eu ombre d'imperfection
en elle. Ils ont pour seule fin de l'associer à la souffrance
rédemptrice de son Fils.
La souffrance de Jésus n'était pas destinée à le purifier
lui-même, elle était rédemptrice pour le monde. Les souffrances de la
Vierge immaculée, à la ressemblance des souffrances de son Fils,
n'étaient pas non plus purificatrices pour elle-même. Mais la Vierge
pouvait les unir aux souffrances que Jésus supportait pour le salut des
hommes. En ce sens elles étaient corédemptrices.
Cardinal Charles Journet,
Mater Dolorosa,
Editions Christiana, 1974
Amen.