mercredi 09 juin 2010
Notre-Dame du Dimanche (III)
A la date prescrite, le 8 juillet (c'était un mardi), Auguste se rendit
à sa vigne à quatre heures et demie du matin et se mit au travail.
Plusieurs centaines de personnes, du village et des environs, vinrent
aussi sur les lieux, dans l'attente de l'apparition promise. Vers sept
heures et demie, tout à coup, déposera un témoin, Auguste laisse
échapper sa pioche (...).
Auguste fera la déposition suivante : « Tout à coup, à deux
mètres devant moi, j'aperçus de nouveau la même personne de la première
apparition. A peine l'eus-je vu que, rapide comme l'éclair, elle fut
sur la croix, (moi) me trouvant devant elle à la même distance de deux
mètres. (...) »
Si les témoins, bien sûr, n'ont rien vu de l'apparition, en
revanche ils ont constaté ce déplacement prodigieux, inexplicable. L'un
d'eux fera la déposition suivante : « Il est emporté avec une rapidité
effrayante vers la croix... directement en ligne droite, à travers les
souches et les ceps qui étaient alors dans toute leur vigueur, enlacés
les uns dans les autres. »
Auguste dira : « La Sainte Vierge avait les mêmes traits et la
même expression que la première fois ; ses vêtements étaient de même
forme, mais de couleur d'or, et paraissaient encadrés dans une
atmosphère lumineuse de quelques centimètres de large. Sa figure était
pleine de clarté. Les mains, croisées sur la poitrine et sous le voile,
étaient entourées d'un chapelet toujours de couleur d'or. »
Aux dires des témoins, Auguste sembla plongé dans une
contemplation pendant une dizaine de minutes. Puis la Vierge délivra un
ultime message : « Il ne faut pas travailler le dimanche. Heureux celui
qui croira, malheureux celui qui ne croira pas. Il faut aller à
Notre-Dame-de-Gignac en procession. Vous serez heureux avec toute la
famille. »
Puis, raconta Auguste, « elle fit glisser le chapelet sur la
main gauche et de la droite elle donna la bénédiction à la foule comme
font les prêtres à la fin de la messe en disant : "Que l'on chante des
cantiques". Et elle disparut de la même manière que la première fois. »
Les fruits spirituels furent patents : le village de
Saint-Bauzille et, au-delà, la région retrouvaient une ferveur
chrétienne, des conversions nombreuses étaient signalées. Aussi
l'évêque autorisat-il, en 1879, la construction d'une chapelle. Il vint
lui-même célébrer la messe dans le nouveau sanctuaire où la Vierge est
invoquée sous le vocable « Notre-Dame du dimamche ».
Enquête sur les apparitions de la Vierge
Perrin, 1995
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.