Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 03 septembre 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi de la 22e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Eglise (+ 604)

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Sainte Thérèse d'Avila : « Il sortit et se retira dans un endroit désert »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,38-44.

En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur. Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la malade. A l'instant même, elle se leva, et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les interpellait vivement et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, qu'il était le Messie. Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Il faut que j'aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 26/28 (trad. Seuil 1961, p.152)

« Il sortit et se retira dans un endroit désert »


      Comment ne pas nous rappeler un Maître comme celui qui nous a appris la prière, qui nous l'a enseignée avec tant d'amour et avec un si vif désir qu'elle nous soit profitable ?... Vous savez qu'il nous enseigne à prier dans la solitude. C'est ainsi que notre Seigneur faisait toujours, quand il priait, non que cela lui soit nécessaire, mais parce qu'il voulait nous donner l'exemple. Nous avons déjà dit qu'on ne saurait parler en même temps à Dieu et au monde. Or ils ne font pas autre chose, ceux qui récitent des prières et par ailleurs écoutent ce qui se dit autour d'eux, ou s'arrêtent aux pensées qui se présentent sans se préoccuper de les repousser.

      Je ne parle pas de ces indispositions qui surviennent parfois, ni, surtout de la mélancolie ou de la faiblesse d'esprit qui affligent certaines personnes et les empêchent, malgré leurs efforts, de se recueillir. Il en est de même pour ces orages intérieurs qui peuvent troubler quelquefois les fidèles serviteurs de Dieu, mais que celui-ci permet pour leur plus grand bien. Dans leur affliction, ils cherchent en vain le calme. Quoi qu'ils fassent, ils ne peuvent pas être attentifs aux prières qu'ils prononcent. Leur esprit, loin de se fixer à rien, s'en va tellement à l'aventure qu'il semble en proie à une sorte de frénésie. A la peine qu'ils en éprouvent, ils verront que ce n'est pas de leur faute ; qu'ils ne se tourmentent donc pas... Puisque leur âme est malade, qu'ils s'appliquent à lui procurer quelque repos et s'occupent de quelque autre oeuvre de vertu. Voilà ce que doivent faire les personnes qui veillent sur eux-mêmes et qui comprennent que l'on ne saurait parler à Dieu et au monde en même temps.

      Ce qui dépend de nous, c'est d'essayer d'être dans la solitude pour prier. Et plaise à Dieu que cela suffise, je le répète, pour comprendre en présence de qui nous sommes et quelle réponse le Seigneur fait à nos demandes ! Pensez-vous qu'il se taise, bien que nous ne l'entendions pas ? Non, certes. Il parle au coeur quand c'est le coeur qui le prie.




03/09/2008
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