mercredi 02 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 9e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Sts
Pothin, évêque, sainte Blandine, vierge et leurs compagnons, martyrs à Lyon (+
177)
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Saint Justin :
«
Je crois à la résurrection de la chair » (Credo)
Deuxième lettre de
saint Paul Apôtre à Timothée 1,1-3.6-12.
Moi, Paul, qui suis, par la volonté de Dieu, Apôtre du Christ Jésus à cause de
la promesse de la vie que nous avons en Jésus Christ,
je te souhaite à toi, Timothée, mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde et
paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur.
Je suis plein de reconnaissance envers Dieu, que j'adore avec une conscience
pure comme l'ont fait mes ancêtres ; je le prie sans cesse, nuit et jour, en
me souvenant de toi.
Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que
tu as reçu quand je t'ai imposé les mains.
Car ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de
force, d'amour et de raison.
N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n'aie pas honte de
moi, qui suis en prison à cause de lui ; mais, avec la force de Dieu, prends
ta part de souffrance pour l'annonce de l'Évangile.
Car Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à
cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.
Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles,
et maintenant elle est devenue visible à nos yeux, car notre Sauveur, le
Christ Jésus, s'est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir
la vie et l'immortalité par l'annonce de l'Évangile,
pour lequel j'ai reçu la charge de messager, d'apôtre et d'enseignant.
C'est pour cette raison que j'ai encore à souffrir ainsi ; mais je ne le
regrette pas, car je sais en qui j'ai mis ma foi, et je suis sûr qu'il est
assez puissant pour sauvegarder jusqu'au jour de sa venue l'Évangile dont je
suis le dépositaire.
Psaume 123(122),1-2.
Vers toi j'ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel.
Comme les yeux de l'esclave vers la main de son maître, comme les yeux de la
servante vers la main de sa maîtresse, nos yeux, levés vers le Seigneur notre
Dieu, attendent sa pitié.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 12,18-27.
Des sadducéens - ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection - viennent
trouver Jésus, et ils l'interrogeaient :
« Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère qui meurt en
laissant une femme, mais aucun enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une
descendance à son frère.
Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de
descendance.
Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le
troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et finalement, la femme mourut
aussi.
A la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l'épouse,
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas dans l'erreur, en méconnaissant les
Écritures, et la puissance de Dieu ?
Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme
les anges dans les cieux.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans le
livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je
suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ?
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans
l'erreur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Traité sur la résurrection, 2.4.7-9 (trad. OC, Migne, 1994, p. 345s)
Ceux qui sont dans l'erreur disent qu'il n'y a pas de résurrection de la
chair, qu'il est impossible en effet que celle-ci, après avoir été détruite et
réduite en poussière, retrouve son intégrité. Toujours d'après eux, le salut
de la chair serait non seulement impossible, mais même nuisible : ils blâment
la chair, dénoncent ses défauts, la rendent responsable des péchés ; ils
disent donc que si cette chair doit ressusciter, ses défauts aussi
ressusciteront... En plus, le Sauveur a dit : « Lorsqu'on ressuscite d'entre
les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux ».
Or les anges, disent-ils, n'ont pas de chair, ils ne mangent ni ne s'unissent.
Donc, disent-ils, il n'y aura pas de résurrection de la chair...
Qu'ils sont aveugles, les yeux du seul intellect ! Car ils n'ont pas vu
sur terre « les aveugles voir, les boiteux marcher » (Mt 11,5) grâce à la
parole du Sauveur..., pour nous faire croire qu'à la résurrection la chair
ressuscitera complète. Si sur cette terre il a guéri les infirmités de la
chair et il a rendu au corps son intégrité, combien plus le fera-t-il au
moment de la résurrection, afin que la chair ressuscite sans défaut,
intégralement... Ces gens-là me paraissent ignorer l'action divine dans son
ensemble, à l'origine de la création, dans la fabrication de l'homme ; ils
ignorent pourquoi les choses terrestres ont été faites.
Le Verbe a dit : « Faisons l'homme à notre image et ressemblance » (Gn
1,26)... Il est évident que l'homme, modelé à l'image de Dieu, était de chair.
Alors quelle absurdité de prétendre méprisable, sans aucun mérite, la chair
modelée par Dieu selon sa propre image ! Que la chair soit précieuse aux yeux
de Dieu, c'est évident parce que c'est son oeuvre. Et parce que là se trouve
le principe de son projet pour le reste de la création, c'est ce qu'il y a de
plus précieux aux yeux du créateur.