lundi 14 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 11e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Méthode le Confesseur, patriarche de Constantinople (790-847), St
Élisée (IXème av. JC)
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Sainte Thérèse de l'Enfant
Jésus :
«
Laisse-lui encore ton manteau »
Premier livre des
Rois 21,1-16.
Naboth, de la ville d'Isréel, possédait une vigne à côté du palais d'Acab, roi
de Samarie.
Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin
potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange
une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l'argent qu'elle vaut.
»
Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l'héritage
de mes pères ! »
Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je
ne te céderai pas l'héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna
son visage vers le mur, et refusa de manger.
Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ?
Pourquoi ne veux-tu pas manger ? »
Il répondit : « J'ai parlé à Naboth d'Isréel. Je lui ai dit : 'Cède-moi ta
vigne pour de l'argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange. '
Mais il a répondu : 'Je ne te céderai pas ma vigne ! ' »
Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d'Israël, oui ou
non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la
vigne de Naboth. »
Elle écrivit des lettres au nom d'Acab, elle les scella du sceau royal, et
elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth.
Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne, faites comparaître
Naboth devant le peuple.
Placez en face de lui deux individus sans scrupules, qui témoigneront contre
lui : 'Tu as maudit Dieu et le roi ! ' Ensuite, faites-le sortir de la ville,
lapidez-le, et qu'il meure ! »
Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que
Jézabel avait ordonné dans ses lettres.
Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple.
Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et
portèrent contre lui ce témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On
fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut.
Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. »
Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de
la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l'argent, car il n'y a
plus de Naboth : il est mort. »
Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et
en prit possession.
Psaume
5,2-3.5-6.7.
Écoute mes paroles, Seigneur, comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t'appelle, ô mon Roi et mon Dieu !
Tu n'es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas devant ton regard. Tu détestes tous les
malfaisants,
tu extermines les menteurs ; l'homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-42.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il
leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : oeil pour oeil, dent pour
dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te
gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui
encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec
lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésies « Vivre d'amour » et « Pourquoi je t'aime, ô Marie » (OC, Cerf DDB
1996, p. 668)
Vivre d'Amour, c'est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre
Que lorsqu'on aime, on ne calcule pas !
Au Coeur Divin, débordant de tendresse,
J'ai tout donné.... légèrement je cours
Je n'ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d'Amour.
Vivre d'Amour, c'est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l'amour a tout brûlé !
Flamme divine, ô très douce fournaise,
En ton foyer je fixe mon séjour.
C'est en tes feux que je chante à mon aise (cf Dn 3,51) :
« Je vis d'Amour ! »...
« Vivre d'Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde. « Ah ! cessez de chanter,
« Ne perdez pas vos parfums, votre vie :
« Utilement sachez les employer ! »
T'aimer, Jésus, quelle perte féconde !
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d'Amour ! »
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même.