mercredi 02 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Présentation du
Seigneur au Temple - Fête
L'Église fête : Présentation
du Seigneur au Temple - Fête
Saint(s) du jour : St
Théophane Vénard, martyr (+ 1861)
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Origène :
«
S'en aller en paix »
Livre de Malachie
3,1-4.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il
prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le
Seigneur que vous cherchez, le messager de l'Alliance que vous désirez, le
voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout
lorsqu'il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la
lessive des blanchisseurs.
Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les
affinera comme l'or et l'argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du
Seigneur, présenter l'offrande en toute justice.
Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur,
comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois.
Psaume
24,7.8.9.10.
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu'il entre,
le roi de gloire !
Qui est ce roi de gloire ? C'est le Seigneur, le fort, le vaillant, le
Seigneur, le vaillant des combats.
Portes, levez vos frontons, levez-les, portes éternelles : qu'il entre,
le roi de gloire !
Qui donc est ce roi de gloire ? C'est le Seigneur, Dieu de
l'univers ; c'est lui, le roi de gloire.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 2,22-40.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les
parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du
Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et
religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur
lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le
Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec
l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la
paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton
peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui
est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un
signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées
les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la
tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de
quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour
et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de
Dieu était sur lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°15 (trad. SC 87, p. 233 rev.)
« Une femme toucha la frange du vêtement de Jésus et elle a été guérie.
» (Mt 9,20) Si cette femme, en touchant l'extrémité de son vêtement, en a
retiré tant d'avantages, que penser de Syméon qui « reçut l'enfant dans ses
bras », et, le tenant dans ses bras, s'abandonnait à la joie, voyant qu'il
portait l'enfant venu pour libérer les captifs (Lc 4,18), et que lui-même
allait être délivré des liens du corps ? Il savait que personne ne pouvait
faire sortir quelqu'un de la prison du corps avec l'espoir de la vie future
sinon celui qu'il tenait dans ses bras. Et c'est à lui qu'il s'adresse : «
C'est maintenant, Seigneur, que tu laisses ton serviteur s'en aller en paix.
Car aussi longtemps que je ne tenais pas le Christ, aussi longtemps que je ne
le pressais pas dans mes bras, j'étais emprisonné et ne pouvais pas sortir de
mes liens ».
Ce n'est pas seulement de Syméon, d'ailleurs, mais de tout le genre
humain qu'il faut comprendre ces mots. Si quelqu'un quitte le monde, si
quelqu'un est libéré de la prison et de la demeure des captifs pour obtenir la
royauté, qu'il prenne Jésus dans ses mains et l'entoure de ses bras, qu'il le
tienne tout entier sur son cœur, et alors, bondissant de joie, il pourra se
rendre où il désire.